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Bolkestein : Les Ordres français réclament une directive santé spécifique

Publié le 25 mars 2006
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La directive Bolkestein sur la libéralisation des services passera en seconde lecture au Parlement européen le 4 avril. Mais les ordres des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et sages-femmes, présents à la conférence inaugurale du Médec, en sont sûrs : le secteur de la santé devrait bien en être exclu. Pourtant, cette directive a sonné comme un avertissement. Pour Francis Montagne, vice-président de l’ordre des médecins, « il faut mettre en place une directive santé spécifique. La France va participer à un groupe de travail sur ce projet et les professionnels de santé doivent travailler dans ce sens par des actions de lobbying. » Car l’européanisation des politiques de santé est déjà en marche. Même si les Etats membres restent seuls responsables de l’organisation et de la délivrance des services sanitaires aux citoyens, l’UE intervient de plus en plus. Et ses décisions sur l’environnement ou la libre circulation des personnes ne sont pas sans impact sur les politiques de santé. Ce qui justifie la présence permanente de représentants des professionnels de santé à Bruxelles.

« Nous souhaitons nous assurer que les avantages offerts par la mobilité ne soit pas utilisés comme un moyen de contourner les sanctions en cas de faute professionnelle, a expliqué Flora Giorgio, secrétaire nationale du Groupement pharmaceutique de l’Union européenne. Nous devons aussi pouvoir vérifier le niveau de connaissance de la langue du pays où le professionnel de santé veut s’installer afin de garantir un service de qualité équivalent dans tous les pays. »

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