Syndrome de choc toxique : quel risque avec les culottes menstruelles ?

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Syndrome de choc toxique : quel risque avec les culottes menstruelles ?

Publié le 17 juillet 2023
Par Marianne Maugez
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Le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel est une maladie bactérienne aiguë liée à certaines souches de staphylocoques dorés productrices de toxines TSST-1. Il touche des patientes souvent jeunes, porteuses saines de la bactérie au niveau vaginal.

Les culottes menstruelles, comme les serviettes hygiéniques et les protège-slips, ne sont pas impliquées dans le développement d’un SCT. Celui-ci est uniquement lié au port de protections insérées à l’intérieur du vagin comme les tampons et les coupes menstruelles. En effet, les protections internes bloquent le flux menstruel et le sang qui stagne dans le vagin crée un environnement favorable au développement de Staphylococcus aureus. Le passage des toxines pathogènes dans la circulation sanguine est à l’origine du choc toxique qui se manifeste par une forte fièvre, des symptômes grippaux avec des douleurs musculaires et des maux de gorge ou des troubles digestifs, une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil. Sans prise en charge médicale, il peut conduire à une hypotension, à un malaise et à une défaillance des différents organes. Si aucune relation directe n’a été mise en évidence entre les propriétés physicochimiques des matériaux entrant dans la composition des protections intimes internes et un risque de SCT, ce sont les mauvaises conditions d’utilisation de ces protections qui sont pointées du doigt. Il est donc important de respecter les recommandations d’utilisation propres à chacune d’entre elles, en particulier relatives au temps de port (au maximum 6 heures).

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