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Intoxications : La DGS enquête sur les préparations amaigrissantes
Après le décès d’une patiente, le ministère veut frapper fort : sanctionner les professionnels hors la loi et interdire les préparations amaigrissantes aux extraits thyroïdiens.
Un véritable marché de l’amaigrissement illégal se développe […], on veut le faire cesser », a averti le ministère de la Santé (Le Parisien du 25 avril). Une déclaration qui fait suite à l’intoxication mortelle liée à la prise d’une préparation magistrale à base d’extraits thyroïdiens délivrée par une pharmacie parisienne. Selon les dernières informations communiquées mardi dernier par le directeur général de la Santé, le Pr Didier Houssin, 78 personnes au moins auraient pris ces gélules à visée amaigrissante. Une patiente, âgée de 57 ans, est décédée à l’hôpital. Cinq personnes se trouvaient à cette date en réanimation avec des troubles neurologiques ou des comas et quatorze étaient encore hospitalisées.
Pharmacie fermée.
Si les matières premières qui auraient dû théoriquement servir à l’élaboration de ces gélules sont, selon les analyses de l’Afssaps, « conformes aux produits de référence », la présence dans la préparation d’un autre composé thyroïdien « étranger à la prescription et présent en quantité importante » a été identifiée. Cette présence pourrait être due à une erreur de manipulation lors de l’élaboration des gélules, avec pour conséquence un surdosage mortel… La police a donc fermé le 25 avril la pharmacie incriminée. Parallèlement, la Direction générale de la santé, en collaboration avec l’Afssaps et les services de l’Action sanitaire et sociale, a été chargée de faire immédiatement « une enquête approfondie sur l’étendue de l’utilisation de préparations magistrales dans les traitements amaigrissants en France ». Le ministère souhaite que soient prises, sans délai, « toutes les mesures permettant d’interdire ce type de préparations magistrales à base d’extraits thyroïdiens et leur prescription, et que les professionnels qui ne respecteraient pas l’état de la science, les recommandations ou la réglementation en la matière puissent être sanctionnés ».
L’Ordre, à la demande expresse du ministère, a également publié un communiqué rappelant aux pharmaciens qu’en application de la loi Talon, il est strictement interdit de prescrire ou de délivrer des traitements qui associent entre elles des substances vénéneuses relevant de plusieurs groupes définis à l’article R. 5132-40 du Code de la santé (diurétiques, anxiolytiques, amphétamines et hormones thyroïdiennes). « Les pharmaciens ne doivent, en aucun cas, directement ou indirectement, préparer ou délivrer de tels traitements. Ceux qui le feraient engageraient lourdement leur responsabilité sur les plans pénal et disciplinaire. »
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