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© Getty Images/iStockphoto
Orientation dans le système de soins : plus de pharmacies embarquées
L’expérimentation Osys (pour orientation dans le système de soins) qui a débuté en Bretagne en 2021 promet. Après une première évaluation « tout à fait favorable », selon l’Agence régionale de santé bretonne, le dispositif a été reconduit, ajusté, et amplifié.
Le nombre de pharmacies impliquées est passé à 74 en juin dernier (contre une cinquantaine en mars dont 37 réellement actives), et dès septembre, l’expérimentation sera étendue à trois autres régions, pour l’instant non définies, a fait savoir l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne le 19 juillet. « Si un tel dispositif venait à être généralisé, il pourrait s’appuyer sur un maillage territorial fin et sur des amplitudes horaires larges (les pharmacies sont souvent ouvertes 6 jours / 7) », plaide l’Agence.
Pour mémoire, l’expérimentation Osys permet aux pharmacies situées dans des zones en sous-densité médicale, après une formation et à l’aide d’outils d’accompagnement (arbres décisionnels, interface informatique pour un suivi précis des patients, support de communication à destination des patients), d’orienter le patient vers une consultation médicale, un service d’urgence ou de s’en tenir au conseil officinal, dans 13 situations de premier recours bien définies. Les partenaires (l’ARS Bretagne, l’association Pharma Système Qualité et le ministère de la Santé et de la Prévention) ont recentré l’expérimentation sur les 6 situations cliniques les plus fréquentes, contre 13 initialement : les plaies simples, les piqûres de tiques, les brûlures mictionnelles, les brûlures du 1er degré, les douleurs pharyngées et les conjonctivites. Et, « pour accompagner la montée en charge de l’expérimentation, une attention particulière sera désormais portée à la communication entre tous les acteurs. Dans ce cadre, un webinaire régional sera organisé au mois d’octobre prochain à destination des médecins libéraux et en partenariat avec l’Assurance maladie, l’Union régionale des professionnels de santé Médecins libéraux et l’ARS Bretagne », ajoute l’ARS.
Car « l’un des objectifs est également de préparer la mise en œuvre d’une coopération interprofessionnelle respectueuse du champ de compétences de chacun, avec l’idée que l’orientation judicieuse et adaptée vers la consultation médicale constitue un socle de la mission du pharmacien. Pour les médecins, le dispositif a vocation à libérer du temps médical et à optimiser l’accès aux consultations pour les soins non programmés. »
Depuis l’automne 2021, 1 800 situations ont été prises en charge par les pharmaciens. Selon l’ARS, l’expérimentation a évité 420 consultations médicales et 68 passages aux urgences. Le pharmacien est rémunéré 15 euros pour chaque intervention.
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