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Automédication : Redorer le blason du médicament familial

Publié le 15 juillet 2006
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Au Royaume-Uni, 15 % environ des prescriptions concernent des affections mineures. Fortes de ce constat, les autorités anglaises font de l’automédication une priorité et annoncent de nouvelles molécules en OTC. Le pharmacien est dorénavant autorisé à délivrer certains antibiotiques comme des gouttes oculaires à base de chloramphénicol ou encore des antimycosiques comme l’amorolfine. Les Anglais étudient d’autres délistages dans les domaines des infections urinaires basses, la prophylaxie contre la grippe, le paludisme…

Autre actualité : l’arrivée concomitante des premiers triptans en vente libre au Royaume-Uni et en Allemagne. De leur côté, les Pays-Bas veulent accélérer le développement de l’OTC en créant une nouvelle catégorie de médicaments uniquement distribuée en pharmacie. Auparavant, tous les OTC pouvaient être vendus sans distinction en pharmacie ou en droguerie.

« En France, le marché de l’automédication est singulier du fait de la culture de prise en charge », expliquait Hélène Sainte Marie, de la DGS, lors du congrès annuel de l’AESGP*. Elle évoque parmi les freins à l’automédication une image négative résultant du fait que ces produits sont définis par exclusion : SMR insuffisant, non remboursés, non listés… Hélène Sainte Marie suggère de restaurer l’image de l’automédication en lançant une campagne de communication. C’est déjà le cas dans plusieurs Etats européens. « L’automédication constitue une piste crédible pour orienter différemment les dépenses de santé et sortir d’une logique du tout-remboursé vers une logique de responsabilisation du patient », poursuit-elle, privilégiant une approche de panier de soins en faisant participer les organismes de protection complémentaire.

* Association européenne des spécialités pharmaceutiques grand public

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