Dermocosmétique : un rayon sous son meilleur jour

© Getty Images/iStockphoto

Marchés Réservé aux abonnés

Dermocosmétique : un rayon sous son meilleur jour

Publié le 21 juillet 2023
Par Yves Rivoal
Mettre en favori

Avec un chiffre d’affaires de 994 M€, en croissance de 11 % sur les cinq premiers mois de 2023 par rapport à 2022, le marché de la dermocosmétique à l’officine ne connaît pas la crise.

« 2022 avait déjà été une année exceptionnelle sur le solaire. 2023 débute sur ce segment encore plus fortement. La moitié de la contribution à la croissance du marché de la dermocosmétique en juin ayant été portée par ce seul univers », confie David Syr, le directeur général adjoint de Gers Data. Celui-ci a bénéficié de l’attractivité renforcée du réseau official et de l’arrivée récente d’acteurs comme La Rosée, Garancia ou SVR qui ont complété la dynamique des marques historiques comme La Roche-Posay ou Avène, et qui ont aussi participé au renforcement de l’offre avec de plus en plus de produits mixant protection solaire et actions connexes comme l’hydratation. » « Le solaire bénéficie également d’une plus grande sensibilisation du public sur la nécessité de se protéger, et en même temps des premiers effets du changement climatique. Aujourd’hui, on se protège au quotidien sur des périodes beaucoup plus longues qu’auparavant », ajoute Coline Bertrand, pharmacienne et cofondatrice de La Rosée, la marque n° 1 en termes de contribution à la croissance sur ce segment.

La dermocosmétique est au beau fixe

Dans le sillage du solaire, c’est toute la dermocosmétique qui se porte bien. D’après le Gers Data, son chiffre d’affaires (CA) est passé de 896 M€ à 994 M€ sur les cinq premiers mois de l’année 2023 versus la même période en 2022. Un CA réalisé à 81 % par les officines et à 19 % par les parapharmacies. « En analysant le Top 10 des marques contribuant le plus à la croissance, on s’aperçoit que de nouveaux acteurs comme la Rosée ou CeraVe challengent des marques plus installées comme La Roche-Posay, Caudalie ou Dexeryl. Et alors que depuis la crise du Covid-19, le versant dermato avait pris le pas sur la beauté, les deux univers sont en train de se rééquilibrer. C’est cette alchimie qui profite au réseau officinal. Parmi le Top 10, nous avons de la dermatologie, de la cosmétique plaisir, des produits naturels, de l’anti-âge, du soin de la peau… Le point commun à tous ces univers étant la recherche du soin afin de cultiver le capital santé de sa peau. » « On constate aussi que depuis la pandémie, les clients reviennent dans les commerces de proximité, ajoute Coline Bertrand. Dès qu’il s’agit de prendre soin de sa peau ou de sa santé, le conseil et l’expertise du pharmacien sont des éléments qui les rassurent. »  

La Rosée n°1

Sur la plus haute marche du podium des marques ayant le plus contribué à la croissance du CA du marché, La Rosée a plus que doublé ses ventes par rapport à l’année dernière pour devancer La Roche-Posay et SVR. « Pour un laboratoire qui s’est lancé en 2015, et qui possède aujourd’hui seulement 37 références, c’est une vraie fierté, se félicite Coline Bertrand. Si nous avons réussi à gagner aussi rapidement la confiance des consommateurs, c’est probablement grâce à notre positionnement à mi-chemin entre la dermato et la cosmétique, avec des prix plutôt bien positionnés. Notre démarche écoresponsable, et le discours de transparence que nous avons toujours tenu, ont sans doute fait le reste. » Pour Coline Bertrand, La Rosée surfe aussi sur l’un des choix fondateurs du laboratoire. « La marque a été créée par deux pharmaciennes d’officine, rappelle-t-elle. Nous avons donc tout de suite pris le parti de nous positionner comme la gamme conseil des pharmaciens, car nous avons toujours été convaincues du potentiel de la pharmacie d’officine sur ce marché de la dermocosmétique. Et aujourd’hui, les pharmaciens nous le rendent bien », conclut-elle. 

Publicité