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Haute-normandie : Les pharmaciens veulent pouvoir communiquer auprès de leurs patients pour « entrer dans le XXIe siècle »
Le conseil de l’Ordre de Haute-Normandie a questionné les 701 titulaires de la région pour leur demander s’ils étaient en faveur d’une ouverture de la communication des pharmaciens au public dans les domaines hors monopole. 219 ont répondu. La réponse est sans appel : c’est « oui » à 64 %. Ils veulent se faire connaître pour valoriser le métier, la proximité, être plus repérable, plus crédible, se différencier. A ce titre, 94 % se verraient bien afficher leurs compétences en matière d’orthopédie, de MAD (93 %), de dermatologie (79 %), d’audioprothèse (52 %) ou d’optique (50 %). Ils souhaitent aussi mettre en avant leur démarche qualité au sein de l’officine, notamment le suivi du dossier pharmaceutique patient (90 %), valoriser leur appartenance à des réseaux de santé (88 %), à des sociétés savantes (84 %) ou à des cercles de qualité (74 %), et afficher leur appartenance à une norme qualité (73 %).
Selon certains titulaires (19 %), communiquer permettrait d’établir une concurrence plus saine, de se défendre face à la VPC, la GMS ou Internet s’il était possible de communiquer sur les prix (14 %). Deux tiers d’entre eux se verraient d’ailleurs bien à la tête d’un site Internet informatif (voir infographie) pour distiller de l’information santé (82 %), des conseils et faire de la prévention (81 %), tandis que 32 % créeraient un site marchand pour y vendre des accessoires, des dispositifs médicaux et des médicaments à prescription facultative (34 %).
Les pharmaciens interrogés n’en sont pas moins conscients des travers possibles : discrimination entre pharmacies d’officine, cannibalisation par les groupements (34 %), dérives mercantiles, risques de perte de monopole (27,5 %) et d’image (10 %).
Mais le sondage ne décrit pas les moyens de communication dont les officinaux pourraient se servir. « Tous les moyens sont bons a priori, commente Dominique Brasseur, président du conseil régional. Ce sondage démontre que les pharmaciens ont envie de se rapprocher de la clientèle. Ils veulent que le grand public reconnaisse leur acte pharmaceutique, mais il faut leur en donner les moyens. L’ordre des pharmaciens doit modifier le code de déontologie, qui n’a pas bougé dans son esprit depuis 50 ans, pour faire enfin entrer la profession dans le XXIe siècle. »
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