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Opinion pharmaceutique/chaînes de pharmacies

Publié le 6 janvier 2007
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L’officine de pharmacie ne serait plus qu’un distributeur de médicaments, au même titre que les buralistes pour les cigarettes… ou les préservatifs ! Nous dispensons les médicaments, commentons les posologies, téléphonons aux prescripteurs si besoin. Ah ! c’est ça l’opinion pharmaceutique ? Une mamie tousse, un jeune cadre dynamique souffre de brûlures d’estomac, le petit dernier s’est écorché les genoux : nous les prenons en charge et leur indiquons un traitement. Et ça, c’est une prescription pharmaceutique, alors ? Et ce diabétique qui veut des pastilles, et cet hypertendu qui réclame son paracétamol effervescent ? A nous de leur expliquer leur pathologie, de les conseiller sur leur régime alimentaire, en gros de les éduquer. Non, ce ne sont pas de nouvelles missions. Ce qui serait nouveau, ce serait de le faire connaître et reconnaître par les pouvoirs publics. A ce moment-là, nous ne craindrons ni Internet, ni la grande distribution et notre meilleure défense sera notre compétence. Et le plus vite sera le mieux. »

André Lassime, Saint-Amant-de-Boixe (16)

 » L’ajustement du traitement me paraît une très bonne chose. Mais je ne suis pas convaincu que tous les pharmaciens soient capables de le faire. L’implication dans le dossier médical partagé est un moyen de se faire reconnaître comme un réel et incontournable professionnel de santé. Quant à l’opinion pharmaceutique, je me demande encore quelle est son utilité et sa définition exacte. »

Patrick Jouniaux, Grigny (91)

 » Tous les points évoqués ne sont que la reconnaissance de ce que nous faisons tous les jours. N’est-ce pas l’occasion de parler d’une autre rémunération et de reconnaître que dans l’état actuel des choses une grande partie de notre temps est pris par des tâches valorisantes mais non rémunératrices ? »

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Didier Ulrich, Saint-Priest (69)

 » L’implication du pharmacien est déjà effective dans beaucoup de domaines (voir sa déontologie et son serment : formation, conseil, éducation sanitaire, pharmacovigilance…). Il n’est nul besoin de s’inventer de nouvelles tâches mais seulement de savoir si l’on veut le maintenir et le rémunérer. »

Pharmacie de Rivehaute (64)

 » Non, les chaînes de pharmacies ou franchisées ne sont pas inéluctables, comme pour les autres commerces. Moi j’aime bien le concept de la franchise : indépendance de gestion et travail collectif sur les marques. »

Sophie Pommier, Moulins-Engilbert (58)

 » C’est une question de choix. Dans l’absolu, on peut supprimer tous les petits commerces, les petits agriculteurs… Est-ce la France que l’on veut ? Sûrement celle que veulent les grands groupes (assureurs, labos…). »

Pharmacie de Rivehaute (64)

 » Je pense que les chaînes seraient une bonne chose pour la profession et pour les consommateurs (prix, offre produits, savoir-faire). »

Peggy André, Villiers-sur-Marne (94)