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SYNDICAT : L’USPO mise beaucoup sur la convention

Publié le 13 janvier 2007
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Nous ne voulons pas que 2007 soit une année blanche en matière de négociation » – en dépit des élections – a lancé, mercredi, Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO, à l’occasion de la présentation des voeux du syndicat à la presse. « Ce que nous avons mis en place au niveau de la convention pharmaceutique doit prospérer », analyse-t-il, estimant que dégager des budgets permettant de rémunérer le pharmacien pour de nouvelles missions, et ce par la voie conventionnelle, est « la meilleure voie pour améliorer l’économie de l’officine ».

Bien évidemment, il s’agit là du souci numéro un en ce début d’année, 2006 ayant été catastrophique au plan économique avec la première baisse de la marge moyenne en valeur depuis presque vingt ans (67 licences rendues, contre une vingtaine les années précédentes). En cause, on le sait, la chute des volumes, qui viennent j’ajouter au plan médicament : – 2,68 % (unités vendues) sur 12 mois à novembre 2006. « Et la maîtrise médicalisée ne fait que commencer », note Gilles Bonnefond. D’où l’idée de demander de nouvelles rémunérations spécifiques sous forme d’actes, plutôt que de fonder tous les espoirs dans une modification de la MDL (taux et forfait à la boîte), dont on voit actuellement les effets pervers quand les volumes baissent. « En même temps, il faudra nous dégager du temps, d’où notre demande faite en commission paritaire nationale de réorganiser la gestion du tiers payant et alléger les tâches administratives », déclare Gilles Bonnefond.

Le syndicat s’alarme par ailleurs d’une disposition contenue dans le projet de loi transposant la législation européenne sur le médicament examiné par l’Assemblée nationale depuis le 11 janvier (lire p. 14). Les députés pourraient permettre aux laboratoires de favoriser eux-mêmes l’observance des traitements pris par les patients. « L’industrie est tout sauf un professionnel de santé, commente Gilles Bonnefond. C’est inacceptable ! » Selon l’USPO, Xavier Bertrand pourrait profiter de ce texte pour faire passer un amendement réformant Cyclamed. Ce dernier a en tout cas contacté le syndicat qui lui a fait part de sa position : arrêt total des exportations de MNU à l’étranger et implication du réseau pharmaceutique pour la seule récupération des blisters. « Ce n’est pas à nous de gérer les emballages. Cartons, verres et notices seront jetés directement par les Français. » Enfin, l’USPO est désormais présente dans 32 départements, puisqu’elle vient de créer un syndicat départemental dans la Manche. Elle compterait environ 3 000 adhérents.

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