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Claude Japhet réélu président de l’UNPF

Publié le 24 mars 2007
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Le dernier mandat de Claude Japhet sera probablement placé sous le signe de la défense du monopole. Interview.

C’est votre troisième mandat…

Et le dernier. Il faudra passer la main et ça ne s’improvise pas. C’est pourquoi le nouveau bureau comprend 5 nouveaux sur 9 membres et le conseil d’administration 13 sur 35. Les décisions que nous prenons ont des effets à 5-6 ans. Autant qu’il y ait du sang neuf aux manettes.

Il intervient alors que Bruxelles précise ses menaces…

En effet ! La responsabilité en revient à ceux qui ont mené la politique de l’autruche. Ce n’est pas faute, à l’UNPF, d’avoir demandé un peu d’ouverture au sein de la profession. Faire croire qu’on pouvait s’en sortir sans effort d’adaptation était irresponsable. La réalité aujourd’hui, c’est que dès que des pharmaciens veulent progresser les médiocres les empêchent de faire. Du coup, nous nous retrouvons là où personne ne voulait aller et la marche est de plus en plus haute.

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La position de la profession ne vous paraît pas défendable ?

Nous allons défendre la loi de répartition car il s’agit d’un problème de santé publique. Non seulement lutter contre l’ouverture du capital n’est plus défendable, mais nous avons vraiment besoin d’une réorganisation. Si seulement on nous avait écouté lorsque l’on prônait une ouverture mesurée, on ne serait pas dépassé par l’Europe… Quant au monopole, il n’est pas attaqué chez nous mais l’est déjà ailleurs.

Les autres dossiers prioritaires ?

L’économie, évidemment. Il faut revoir la dernière tranche de marge car les produits porteurs sont de plus en plus chers. Les honoraires ne nous sauveraient pas car ils seront fonction du nombre de boîtes ou de consultations, les deux diminuant. Côté service, le suivi thérapeutique et l’aide aux personnes âgées dépendantes doivent être rémunérés à leur juste valeur. Nous continuerons enfin à nous battre pour l’arrêt des créations, faciliter les transferts au sein d’une même commune, le cumul des licences et un quorum d’une officine pour 3 ou 3 500 habitants.