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Deux pharmaciens ruraux condamnés
Coup sur coup, le tribunal correctionnel de Châteauroux a jugé et condamné deux pharmaciens ruraux. Le premier, confronté au départ du seul médecin généraliste de sa commune, donc au risque de perdre une bonne partie de son activité, a facturé deux fois la même ordonnance ou n’a pas délivré certains médicaments prescrits, tout en se les faisant quand même rembourser. Au total, sa dette envers la CPAM s’est montée à 24 000 euros, en grande partie remboursés. « Je ne voulais pas m’enrichir, a-t-il expliqué, juste éviter de m’appauvrir. Je n’ai pas pu trouver d’autres solutions pour m’en sortir que de tricher ainsi. » A l’interdiction d’exercer de 6 mois prononcée par l’Ordre régional, le tribunal a rajouté une amende de 1 290 euros.
Vente de strychnine
Le second pharmacien, installé depuis 1992, s’est vu reprocher plusieurs pratiques illégales et notamment l’organisation d’un système d’avoirs : ne délivrant qu’une partie de l’ordonnance alors que la Sécurité sociale en remboursait la totalité, il constituait un crédit d’achat ultérieur pour le client. « Pour rendre service à une partie de la clientèle en situation d’indigence », a-t-il clamé. Il aurait également reconditionné et remis en vente des médicaments usagés et vendu des produits interdits (strychnine). La plainte était étayée par les dépositions d’une remplaçante et de deux anciennes salariées. Le ministère public, dénonçant un « escroc âpre au gain », avait demandé une peine de prison avec sursis assortie d’une forte amende. Le pharmacien paiera finalement une amende de 2 400 euros, 3 361 euros de dommages et intérêts à la CPAM et 3 049 euros à la MSA.
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