Stratégie et Gestion Réservé aux abonnés

Pas de dérogation pour les pharmacies minières

Publié le 7 avril 2007
Mettre en favori

Les 8 pharmacies minières de l’ancien bassin minier d’Alès, concentrées dans un rayon de 30 km, resteront cantonnées à leur public, sauf une exception. Elles concernent environ 10 000 ayants droit dont la moyenne d’âge est de 75 ans.

Après la fermeture des mines, et ce malgré le dépeuplement des communes, les pharmacies minières sont restées. L’une de ces communes compte une pharmacie libérale et une minière pour 1 500 habitants. Une autre, deux libérales et une minière pour 3 300 habitants. L’éventuelle ouverture à tout public de ces pharmacies minières a provoqué un tollé chez les pharmaciens libéraux du bassin.

La Vernarède restera une exception

En créant, en juillet 2006, un Comité des pharmacies libérales des bassins miniers, ils ont voulu « disposer de leur propre système de défense afin d’avoir une autre action que celle des syndicats », explique un adhérent. La réunion tenue avec la DRASS et les différents partenaires, en septembre 2006, s’est soldée par un statu quo qui ne convient pas aux libéraux. « Si elles ouvraient au grand public, il y aurait huit pharmacies de plus dans un réseau libéral dont le numerus clausus tient déjà compte des ayants droit du régime minier », peut-on entendre. Seule La Vernarède constitue un cas particulier : sa pharmacie minière, seule au village, dessert tous les publics. « Il y a eu des accords locaux entre régimes car elle rend service à l’ensemble de la population. Personne n’en demandera la fermeture. C’est une exception où le statu quo doit se maintenir », précise Alain Salvat, président de l’ordre des pharmaciens de la région. Les libéraux veillent à ce que cette exception ne devienne pas la règle. Il reste 68 pharmacies minières en France.

Publicité