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La franchise de Nicolas Sarkozy s’appliquera aussi au médicament
Nicolas Sarkozy a pris de court son propre camp. Lors de son discours programme, la semaine dernière, il a annoncé que son principe de franchise sur les soins (remboursable ni par la Sécu, ni par la complémentaire) concernera comme prévu les consultations et les analyses médicales, mais aussi l’hôpital et… le médicament. Son montant à géométrie variable d’une année sur l’autre, en fonction de l’état des comptes de l’assurance maladie, n’est pas fixé : « quelques euros » ou de 50 à 100 euros comme annoncé initialement. Son mode d’application, par famille ou par assuré social, serait à discuter « dès l’été » avec les partenaires sociaux.
La mesure ne fait pas vraiment l’unanimité à l’UMP, le sénateur Alain Vasselle (Oise) ayant par exemple déclaré dans La Tribune, trois jours avant le discours de Nicolas Sarkozy, que « le moment n’était pas venu de s’engager dans cette voie car il reste des marges de manoeuvre pour maîtriser par une stricte rigueur les dépenses de santé sans diminution de l’offre »… La veille du même discours, Xavier Bertrand avait, lui, bien reprécisé que la franchise sur le médicament « figure toujours, effectivement, dans nos intentions ». Mais dans l’esprit du candidat, celle-ci ne fait que remplacer le principe qui serait de faire payer un euro par boîte de médicament, « parce que ça pénalise les plus malades »…
Sur le fond, le principe d’une telle franchise est loin d’être anodin puisqu’il est le premier pas d’un système de mutualisation du risque vers un système assuranciel. Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé le possible recours à une TVA sociale pour financer l’assurance maladie, précisant qu’il observait de près ce qui se pratique à cet égard chez notre voisin allemand.
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