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5 000, le chiffre qui fait peur
Il y a des chiffres maudits. Cette semaine, c’est 5 000 pharmacies (en trop, bien entendu). Ce fameux chiffre, tiré d’une étude menée par le cabinet Precepta (groupe Xerfi) sur la distribution des produits pharmaceutiques, a été monté en épingle dans la presse. Pourtant, le propos exact est plus nuancé. Le coût du réseau pharmaceutique est élevé, selon le rapport.
« Gage de sécurité sanitaire et d’accessibilité large au médicament, le modèle français reste protecteur pour les officinaux. D’autres pays européens ont choisi la voie de la libéralisation du paysage officinal avec pour principal objectif d’abaisser les coûts de distribution et, en conclusion, une densité bien plus faible qu’en France. Pour rejoindre la moyenne européenne, le parc officinal français, parmi les plus denses en Europe, devrait voir disparaître environ un quart de ses effectifs, soit 5 000 officines », peut-on lire à la virgule prêt. Ni plus, ni moins. Conditionnel de circonstance.
Un système fragilisé
L’étude souligne toutefois que « les pays européens les plus proches du modèle français penchent de plus en plus vers ce modèle libéral » , et que le système de distribution actuel est effectivement de plus en plus fragile. Pour la raison évoquée ci-dessus et pour d’autres : pressions de la Commission européenne avec sa lettre de mise en demeure demandant des modifications des contraintes d’actionnariat des pharmacies dans l’Hexagone, incertitudes sur les conditions de revente des fonds (vente difficile des officines jugées peu rentables et niveaux de plus en plus élevés et donc hasardeux des prix des officines décrétées à haut potentiel). Nous reviendrons sur l’ensemble de l’étude la semaine prochaine.
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