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Parkinson, cette maladie méconnue

Publié le 21 avril 2007
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D‘une certaine façon, ce qui est rassurant, c’est que la quasi-totalité du grand public a parfaitement conscience de l’existence de la pathologie », se réjouit Bruno Favier après les résultats de l’étude que l’association France Parkinson, qu’il préside, a demandée à TNS Healthcare.

Cette grande première en France fut organisée à l’occasion du dixième anniversaire de la Journée mondiale consacrée à cette pathologie neurodégénérative. 503 personnes ont été interrogées. Une sur quatre (24 %) précise avoir dans son entourage (familial, amical ou professionnel) une personne atteinte par la maladie.

Un syndrome essentiel : la raideur des membres

Huit Français sur dix ont répondu qu’il s’agit d’une « maladie du cerveau » et 72 % qu’elle n’est pas héréditaire. La prévalence de la maladie de Parkinson est bien estimée : pour plus des trois-quarts des personnes sondées elle touche plus de 120 000 Français. Ce n’est pas loin de la réalité. Selon les données les plus récentes, 100 000 patients environ sont concernées et 8 000 nouveaux cas sont recensés chaque année.

Voilà pour les chiffres rassurants. Ils deviennent plus inquiétants lorsqu’on demande aux Français de décrire les symptômes. Ainsi, le « tremblement des membres » est identifié en priorité par 84 % des sondés. « 76 % des parkinsoniens n’en ont pas, insiste le professeur Yves Agid, exerçant à la Pitié-Salpêtrière à Paris. Le syndrome essentiel, sous-évalué, est la raideur des membres. » Seconde erreur : presque une personne sur deux évoque une diminution notable des facultés intellectuelles et une perte de la mémoire. « Parce qu’il s’agit d’une maladie du cerveau, les gens pensent qu’il y a une perte de responsabilité et de personnalité, constate le psychologue Thierry Hergueta. Ce n’est pourtant pas le cas. »

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Informer plus largement reste donc nécessaire et c’est d’ailleurs une attente forte des Français. 81 % disent avoir besoin de renseignements sur les traitements, 75 % sur l’évolution de la maladie et 71 % sur la prise en charge. A quand une grande campagne de communication ?