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Un coup bas

Publié le 5 mai 2007
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Le plan ministériel présenté par Philippe Bas destiné à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques est en soi une intention louable. Que l’éducation thérapeutique n’ait pas suffisamment trouvé sa place dans les pratiques médicales, c’est incontestable. Que l’on développe la prévention, y compris au cabinet du médecin, on s’en réjouit. Que l’on rémunère au passage l’activité d’éducation du patient en médecine de ville, pourquoi pas. Que les infirmiers, les orthoptistes ou les kinésithérapeutes soient reconnus comme de nouveaux acteurs de prévention, cela semble tout à fait normal. Mais les pharmaciens dans tout ça, quel rôle vont-ils tenir ? Pourquoi sont-ils les laissés-pour-compte de ce plan ? Ne sont-ils pas capables, aux yeux des autorités de tutelle, d’être autrement plus contributifs que dans la distribution de brochures d’information ? Pourquoi balayer d’un revers de la main le travail d’éducation et de prévention que vous effectuez des dizaines de fois chaque jour ? Il est indispensable pour les officinaux de réaffirmer leurs positions sur ce terrain que les complémentaires commencent d’ailleurs à investir. Il y a parfois des matins qui fâchent. Croisons les doigts pour qu’il n’y ait pas de lendemains qui déchantent.

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