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MAD, un cheval de Troie pour Edouard Leclerc

Publié le 12 mai 2007
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Edouard Leclerc ne cherche pas à s’arroger que le médicament. Dans l’un de ses centres commerciaux, à Pont l’Abbé, le grand distributeur a lancé une offensive sur le maintien à domicile en demandant une extension de surface (portée à près de 400 m2) pour créer une telle activité au niveau de son espace de parapharmacie. Les officinaux environnants s’interrogent néanmoins sur les véritables intentions de cette grande enseigne qui vient d’embaucher deux personnes supplémentaires (une préparatrice et une personne qui se présente comme « phytothérapeute »). « Le prétexte est fallacieux car ce centre Edouard Leclerc n’a pas vraiment mis les moyens de développer une activité MAD », dénonce Eric Barillec, pharmacien installé au Guilvinec qui suit ce dossier au niveau du syndicat départemental. Le MAD serait une fausse barbe. En clair, une fois l’autorisation d’agrandissement acceptée, rien n’empêcherait Edouard Leclerc de décider d’un changement d’affection des nouveaux locaux… probablement en faveur du développement de la parapharmacie et des produits du bien-être et de la santé.

La profession est intervenue auprès des élus locaux de la communauté des communes et de la mairie de Pont l’Abbé pour faire échec à ce projet d’extension. Avec succès. Analysée sous l’angle économique, la demande d’Edouard Leclerc a été rejetée par l’ensemble des rapporteurs de la Commission départementale des espaces commerciaux. Cependant, le syndicat départemental se garde bien de tout triomphalisme et invite ses adhérents à la prudence car Edouard Leclerc pourrait porter le dossier à un échelon supérieur. Affaire à suivre.

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