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C’est toujours la crise pour un migraineux français sur deux

Publié le 12 mai 2007
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Le traitement de la crise n’est pas satisfaisant pour plus de la moitié des migraineux français (54,2 %). Une étude menée à Lille en a évalué l’efficacité à partir de quatre questions proposées par l’ex-Anaes dans ses recommandations sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine, publiées en 2003. 1443 patients recevant un traitement de la crise ont donc répondu aux questions suivantes : « Êtes-vous soulagé de manière significative deux heures après la prise ? », « Ce médicament est-il bien toléré ? », « Utilisez-vous une seule prise médicamenteuse ? », « La prise de ce médicament vous permet-elle une reprise normale et rapide de vos activités sociales, familiales, professionnelles ? ». Une seule réponse négative et un changement de traitement s’impose. Or 635 patients ont répondu par la négative concernant la prise unique. 523 également à propos du retour rapide aux activités, 386 pour le soulagement en deux heures et 70 concernant la tolérance du traitement. Il en découle pour ces patients mal soulagés une augmentation des céphalées, des symptômes anxieux et dépressifs. Cette étude souligne l’importance de mieux prendre en compte les critères officiels pour optimiser la prise en charge, ainsi que l’intérêt du soutien psychocomportemental pour aider à faire face à la migraine. De nouvelles recommandations de la HAS sur le diagnostic et le traitement de la migraine sont attendues en cours d’année. Les triptans passeraient en première intention dans le traitement de la crise.

Parallèlement, une étude réalisée dans des services de neuropédiatrie suggère que le paracétamol reste encore trop prescrit dans les céphalées primaires de l’enfant.

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