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La vérité sur les médicaments sortis de la réserve hospitalière

Publié le 19 mai 2007
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Le plus et le moins. Une étude réalisée par IMS Health, à la demande de la FSPF, a décortiqué le pourcentage de chiffre d’affaires réalisé dans chaque département sur les ventes de médicaments sortis de la réserve hospitalière. Le grand écart est de rigueur.

Les confrères installés dans les départements ruraux plus ou moins éloignés des centres hospitaliers universitaires ne peuvent manifestement pas compter sur ce levier de médicaments en majorité très onéreux pour doper le chiffre d’affaires de leur officine. Pour preuve, la Lozère avec 0,09 % (pourcentage représentant le poids du département dans le chiffre d’affaires national issu de la réserve hospitalière) ferme la marche, devancée de peu par le Cantal (0,14 %), le territoire de Belfort (0,15 %), l’Ariège et la Haute-Loire (0,22 %). Les Hautes-Alpes, la Creuse, la Mayenne et la Meuse sont également dans un mouchoir (0,24 à 0,25 %).

Paris loin devant

A l’inverse, d’autres départements provinciaux comme les Bouches-du-Rhône (4,52 %), l’Hérault (2,12 %), le Nord (3,08 %) ou le Rhône (2,89 %) tirent plutôt bien leur épingle du jeu. Même si le pourcentage dégagé est faible en regard de la « performance » spectaculaire de Paris (9,15 % !), alors que les départements de banlieue arborent des chiffres beaucoup plus modestes que la capitale (2,81 % pour les Hauts-de Seine, 2,68 et 2,69 % pour la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne).

Il y a plusieurs lectures possibles de ces résultats. Les plus optimistes y verront une bonne raison supplémentaire de s’investir dans ce marché qui continue à monter en puissance et dégage de l’argent, en dépit de taux de marges plus faibles. Les plus pessimistes redoubleront certainement de prudence au moment de concrétiser l’achat de l’officine de leur rêve à un pourcentage élevé du chiffre d’affaires. Surtout si elle délivre déjà beaucoup de ces médicaments..

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