Vigilances Réservé aux abonnés

Rassurer les patients sous Avandia

Publié le 2 juin 2007
Mettre en favori

L’Agence européenne du médicament souhaite rassurer les patients diabétiques traités par la rosiglitazone. Alors que le produit Avandia affronte une tempête médiatique aux Etats-Unis à cause d’une augmentation des effets secondaires cardiovasculaires, l’Agence européenne du médicament recommande aux diabétiques « de ne pas arrêter leur traitement par la rosiglitazone et d’en parler avec leur médecin lors d’une prochaine visite de routine ».

Une méta-analyse de 42 études cliniques, parue la semaine dernière dans la revue New England Journal of Medicine, est à l’origine de la tourmente outre-Atlantique. Elle montre en effet une augmentation significative de 43 % du risque d’infarctus du myocarde et une élévation non significative de 64 % du risque de décès cardiovasculaire sous rosiglitazone.

Une méthodologie contestée par GSK

En Europe, l’usage de la rosiglitazone a toujours été surveillé de près. Le médicament est contre-indiqué en cas d’insuffisance cardiaque ou d’antécédents d’insuffisance cardiaque. Récemment, le résumé des caractéristiques du produit a inclus de nouvelles données sur le risque d’événements cardiaques ischémiques liés à la molécule. L’Agence européenne du médicament rappelle donc aux prescripteurs la nécessité de respecter les restrictions d’utilisation d’Avandia (ou Avandamet). Elle souligne également que certaines études de la méta-analyse incluent des patients différents de ceux ciblés par l’indication homologuée en Europe.

De son côté, GlaxoSmithKline conteste la méthodologie utilisée par les auteurs de l’article du New England Journal of Medicine. Il défend son médicament, le positionnant comme l’antidiabétique le plus étudié dans le monde. L’étude « Record » est d’ailleurs en cours pour évaluer spécifiquement la tolérance cardiovasculaire de la rosiglitazone.

Publicité