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Pas de vrais stages sans mise en pratique des enseignements coordonnés

Publié le 9 juin 2007
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L’Association des maîtres de stage vient de publier des recommandations* concernant les stages d’application des enseignements coordonnés de 3e et 4e années. « Nous voulions rappeler aux maîtres de stage agréés et délégués et aux étudiants quelle était leur finalité et la clarifier, explique Jean-Marie Gazengel, responsable de l’association. Initialement, les stages se déroulaient comme des stages classiques en officine. » Or ils doivent être considérés comme une application directe et pratique des enseignements coordonnés mis en oeuvre par l’arrêt du 14 août 2003. « Il est donc nécessaire que les quatre semaines prévues durant les deux années universitaire n’aient pas lieu en continu, mais plutôt en quatre fois une semaine. »

Chaque faculté choisit les thèmes de ces enseignements, au nombre de quatre chaque année, dans une liste définie de 18 propositions (infectiologie, système immunitaire, oncologie…). Avant le stage, les facultés doivent organiser des formations, d’une demi-journée en moyenne, destinées aux pharmaciens qui vont encadrer l’étudiant. « Idéalement, elle devrait avoir lieu avant la fin du premier trimestre afin de mettre à disposition des étudiants la liste des maîtres de stage ayant suivi la formation », souligne le document.

Sélection des patients selon la pathologie

Le rôle du stagiaire, très complet, est détaillé point par point. Entre autres, il recherche, recueille et analyse des ordonnances en lien avec le thème choisi, via le suivi pharmacothérapeutique informatisé. Il intègre au fichier de chaque molécule les commentaires utiles pour la dispensation optimale, étudie les éventuelles interactions médicamenteuses et commence à rassembler les informations destinées au futur dossier pharmaceutique. Le maître de stage peut même lui proposer d’organiser un rendez-vous avec le patient. « Il faut bien comprendre que le déroulement de ce stage dépend de la bonne volonté des pharmaciens et des étudiants eux-mêmes. C’est l’occasion d’un vrai partage et non un pensum », insiste Jean-Marie Gazengel. D’où la nécessité de bien préparer l’arrivée du stagiaire en impliquant l’équipe en amont dans la sélection des patients concernés par la ou les pathologies choisies.

* Disponibles dans les facs et les associations locales des maîtres de stage.

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