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La CNAM veut des traitements « agressifs » contre le diabète
Une fois n’est pas coutume, l’Assurance maladie se félicite d’une hausse de prise en charge médicamenteuse. En l’occurrence celle du diabète, notamment de type 2, pour lequel la HAS et l’Afssaps recommandent vivement l’association de plusieurs hypoglycémiants (dès que l’équilibre glycémique ne peut être atteint) ainsi que des traitements préventifs à visée cardiovasculaire.
Dévoilant ses données 2005, la CNAM constate « une évolution significative des modalités thérapeutiques » sur cinq ans. Signes positifs : 58 % des patients étaient alors sous biguanides (contre 50 % en 2000), 10 % sous glitazones. En outre, 36 % des diabétiques prenaient deux classes d’antidiabétiques et 12,4 % trois. Un quart s’injectaient de l’insuline (associée pour 10,4 % avec des antidiabétiques oraux). Les patients sous hypolipémiants étaient 55 % (dont 40 % sous statines, contre 24 % 5 ans avant). Cette hausse se justifie vu les recommandations actuelles. Enfin, la généralisation de la prise d’antihypertenseurs (à 74 %) est saluée, alors que la proportion de diabétiques sous antiagrégants plaquettaires (32 %) est jugée encore trop faible.
Pas d’états d’âme là-dessus. Une fois la maladie installée, la CNAM incite les médecins à se montrer « agressifs » en matière de traitements, « jusqu’à l’insuline, en association avec des antidiabétiques oraux ». En revanche, avec un coût de 1,8 milliard d’euros (2005), en hausse constante compte tenu de cette prise en charge importante et du doublement en 10 ans des diabétiques en ALD (2 325 000 au 1er janvier 2006), la nécessité de recourir aux génériques se fait sentir, « sinon ce sera difficilement tenable ». Car l’épidémie ne fait que commencer. n
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