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Deux femmes sur dix oublient leur pilule une fois par mois

Publié le 16 juin 2007
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Aussi incroyable que cela puisse paraître, en France, quatre femmes sur dix ont recours au moins une fois dans leur vie à une IVG ! Ce chiffre, stable depuis 2000, incite l’INPES à repartir en campagne dès la rentrée prochaine.

Le constat est simple : l’offre contraceptive s’est largement diversifiée ces dernières années avec l’arrivée des implants, patchs et anneaux vaginaux. Parallèlement, la contraception d’urgence est devenue accessible, anonyme et gratuite chez les mineures. Pourtant, il reste des lacunes qui nuisent à une bonne utilisation au quotidien de la contraception. Les oublis de pilule sont fréquents (20 % des femmes au moins une fois par mois) et leur gestion est franchement mauvaise (23 % poursuivent leur pilule sans protection supplémentaire après un oubli).

Lutter contre les idées fausses

Le stérilet cultive aussi ses zones d’ombre : seulement 30 % des femmes savent qu’il peut être posé chez une nullipare et 5 % qu’il peut servir de contraception d’urgence. Certaines pensent même qu’il continue à protéger quelque temps après son retrait. Norlevo ne fait guère mieux : même si 95 % des 15-35 ans connaissent son existence, plus d’un tiers pensent qu’il est réservé aux moins de 25 ans et la plupart ne connaissent pas le délai d’efficacité de 72 heures. Dès lors, les axes de l’INPES s’imposent : lutter contre les idées fausses et mieux adapter le mode de contraception à la vie sexuelle et affective de chaque femme. Paradoxe : la moitié des 200 000 femmes devant subir une IVG chaque année a pourtant recours à une contraception théoriquement efficace !

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