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Baisse des remises sur génériques : qu’en pensent les syndicats ?
Dans son rapport remis le 29 août au gouvernement, la mission interministérielle sur le financement et la régulation des produits de santé propose de réduire les remises commerciales sur les génériques par exemple de 40 % à 20 % (soit 650 millions d’euros) et de « compenser une partie de cette marge » pour les pharmaciens par le développement de missions de santé publique comme la réalisation (tests rapides d’orientation diagnostique – Trod-, vaccination, biosimilaires…).
Une proposition qui ne plaît pas du tout aux syndicats de pharmaciens. « On ne peut pas diminuer nos ressources sur notre cœur de métier et espérer que l’on fasse autre chose en santé publique ; je trouve la proposition incohérente avec l’idée de déployer de nouvelles missions pour les pharmaciens », n’hésite pas à déclarer Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Même discours du côté de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Les remises ont un effet incitatif. Si on les baisse, les pharmaciens seront moins impliqués. Et compenser une perte de marge par d’autres missions, c’est-à-dire un travail que les pharmaciens vont faire en plus avec de l’argent qu’ils auraient dû avoir sur la dispensation, c’est nous prendre pour des imbéciles », explique ainsi Pierre-Olivier Variot, président du syndicat. Et de rappeler que les remises ont été intégrées en 2018 par l’Observatoire de l’économie de l’officine mis en place avec l’Assurance maladie. « C’est un outil de transparence sur les prix réels, et le Comité économique des produits de santé (CEPS) a pu baisser des prix en fonction des remises », ajoute le président de l’USPO.
Celui-ci relève d’ailleurs que le plafond de 40 % pour les remises est de moins en moins atteint notamment en ces périodes de pénuries de médicaments. Un plafond fixé d’ailleurs par arrêté. Ce qui inquiète Philippe Besset : « Un simple arrêté peut réduire le plafond à 20 % sans que la profession ne soit consultée. C’est cela qui est très dangereux pour nous ». Un nouveau point à suivre pour les pharmaciens alors que le gouvernement peaufine le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.
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