Maux du quotidien Réservé aux abonnés

La résistance aux antiviraux répond-elle aux mêmes mécanismes que celle aux antibiotiques ?

Publié le 23 juin 2007
Mettre en favori

Les « anciens antiviraux » (amantadine-Mantadix et rimantadine) provoquant fréquemment l’apparition d’une résistance, leur usage est maintenant très limité. La crainte de l’apparition de résistances aux nouveaux antiviraux (inhibiteurs de la neuraminidase : oseltamivir-Tamiflu et zanamivir-Relenza) a conduit l’Union européenne à financer un réseau dédié à ce problème (http://www.virgil-net.org). Les données collectées par le réseau Virgil sont rassurantes : les inhibiteurs de la neuraminidase provoquent, pour l’instant, peu de résistances (moins de 5 % des souches testées) et les mécanismes sont très différents de ceux observés avec les antibiotiques. Dans le cas des inhibiteurs de la neuraminidase, il s’agit d’une diminution de sensibilité in vitro (liée parfois à un sous-dosage) qui provoque aussi une baisse de la transmissibilité du virus grippal. Autrement dit, pour le moment, les virus grippaux moins sensibles aux nouveaux antiviraux sont rares et se transmettent très mal d’un humain à l’autre.

Publicité