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« Non à une première année commune, oui au LMD ! »
Si l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France n’est pas opposée à une mutualisation de l’enseignement avec les médecins notamment, elle ne souhaite pas que cela se fasse en première année. Le point avec Guillaume Bardy, son président.
Que reprochez-vous à ce projet de première année commune ?
Nous constatons la perte d’un certain nombre de nos enseignements fondamentaux. Soit ils disparaissent totalement, comme la botanique ou la biologie animale, soit le volume horaire est divisé par deux ou trois comme en chimie. La chimie et le médicament sont négligés par rapport aux besoins réels de l’étudiant en pharmacie. Tout le monde fait des concessions et on arrive à un saupoudrage.
Mais ces volumes horaires pourraient être rattrapés les années suivantes…
Les pertes de volume horaire sont tellement énormes qu’elles ne pourront pas être rattrapées. Une première année actuelle en pharmacie correspondrait à une année commune pour un étudiant passant les quatre concours, c’est-à-dire prenant tous les modules spécifiques. Cela signifie qu’un étudiant ne souhaitant passer que pharmacie et qui ne prendrait donc que le module pharmacie perdrait en volume horaire les trois autres modules, soit 150 heures par rapport au système actuel.
Quel est le rôle de l’ANEPF dans la réalisation du projet ?
Nous sommes membres de la Commission pédagogique nationale des études en pharmacie, qui fait des propositions au ministère, et nous avons un droit de vote. Elle a voté pour le principe de cette année commune mais un certain nombre de personnes en estiment le contenu insuffisant. Mais les documents sont confidentiels et il est donc délicat de sensibiliser sans pouvoir rentrer dans les détails.
Le projet est-il bouclé ?
Le projet fera encore l’objet de discussions. Une évolution est encore possible mais, en ce qui concerne la philosophie générale, les discussions touchent à leur fin. Les médecins estiment avoir fait beaucoup de concessions qui nous paraissent négligeables par rapport à celles qu’on nous demande. Le projet initial était une copie de la première année de médecine. Ce n’est plus le cas mais cela reste très médical.
Etes-vous contre le LMD ou contre l’année commune ?
L’ANEPF défend depuis plusieurs années l’intégration au LMD, une réelle opportunité pour renouveler nos études. Nous ne sommes pas contre le fait de mutualiser l’enseignement avec les médecins. Il faudrait que cela se fasse plus tard dans le cursus, quand les pharmaciens sont moins nombreux et plus préparés. Comment développer un esprit commun de la santé avec des amphis de plus de 3 000 étudiants et une vidéoconférence ?
Quels sont les actions à venir de l’ANEPF ?
J’ai commencé à contacter les différents doyens et nous comptons débattre du projet lors des prochains conseils de gestion des UFR de pharmacie. J’ai également demandé à rencontrer les ministres de l’Enseignement et de la Santé. Nous rencontrerons également de nouveau les représentants des médecins et des sages-femmes à l’automne. Le souhait du ministère est de mettre le LMD en place en septembre 2008. Une date tenable si la pharmacie est seule pour son LMD. S’il est commun, ce sera difficile…
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