A quelle dose recommander la gelée royale ?

La dose de gelée royale à conseiller dépend de sa présentation, voire de sa provenance. Elle existe sous forme fraîche – en pot, à conserver au réfrigérateur – et transformée : en ampoules, gélules, comprimés, gummies, sirops, etc. En ampoules (et parfois en gummies ou sirops), elle est fraîche, mais associée à du miel, à du sirop ou à des jus de fruits qui masquent son goût. En gélules et en comprimés (et parfois en gummies ou sirops), elle est lyophilisée, ce qui lui fait perdre sa teneur en eau, soit les deux tiers de son poids. Ainsi, 300 mg de gelée royale fraîche correspondent à 100 mg sous forme lyophilisée. La gelée royale ne dispose d’aucune allégation. Ses propriétés « fortifiantes », qui découlent de sa composition (protéines dont la quasi-totalité sont des acides aminés essentiels, glucides, lipides, vitamines et minéraux), la font proposer en période de fatigue et de convalescence. De fortes doses de gelée royale ne semblent pas nécessaires lorsqu’elle est de qualité. En France, l’Association francophone d’apithérapie recommande des doses comprises entre 0,5 et 1 g, voire 1,5 g par jour de gelée royale fraîche (soit 150 à 500 mg sous forme lyophilisée environ), sans dépasser 2 g par jour. Les qualités nutritionnelles de la gelée royale fraîche d’origine française sont mises en avant : environnement des ruches préservé, alimentation naturelle des abeilles (l’apport de sucre augmentant les rendements mais modifiant la composition de la gelée royale), absence de congélation et décongélation du produit – contrairement à celle provenant d’Asie – ou de procédés de fabrication qui seraient susceptibles d’altérer ses qualités nutritionnelles et micronutritionnelles (les formes gummies ou sirops, par exemple, nécessitent de chauffer la gelée royale). En pharmacie, certains laboratoires proposent une gelée royale française fraîche en pot (Ballot-Flurin, Propolia, notamment) ou en ampoules (Dietaroma, entre autres). A ce jour, il n’existe a priori pas de gelée royale d’origine française sous forme lyophilisée. A noter que de fortes doses de gelée royale (3 g par jour et davantage) auraient une action hypolipémiante ou hypoglycémiante : les études sont toutefois trop peu rigoureuses et nombreuses pour confirmer ces propriétés.

• Sources : Association francophone d’apithérapie ; Label pour la gelée royale française, geleeroyale-info.fr ; « Bugs as drugs, Part 1: Insects : the “new” alternative medicine for the 21^st century ? », Alternative Medecine Review, juillet 2010 ; « Functional properties of honey, propolis, and royal jelly », Journal of Food Science, novembre 2008 ; « Royal jelly supplementation improves lipoprotein metabolism in humans », Journal of Nutritional Science and Vitaminology, août 2007 ; « Effect of royal jelly ingestion for six months on healthy volunteers », Nutrition Journal, septembre 2012.