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Déficiphobe

Publié le 14 juillet 2007
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Nouveau succès de Sarkozy qui, lundi, a réussi le tour de force de retourner comme des crêpes les très belliqueux ministres des Finances des 27. Et voilà repoussée à 2012 la promesse de rentrer dans le pacte de stabilité. Un peu d’oxygène pour les comptes publics, dont l’assurance maladie ? Voire. Mardi, le Premier ministre lançait 12 audits pour passer au crible « l’appareil d’Etat ». Enfin quelqu’un qui va dégraisser le mammouth, pensez-vous ! Sauf que les audits porteront aussi sur six domaines partagés, dont la santé et l’assurance maladie. L’éléphant d’Asie pourrait bien y perdre lui aussi quelques kilos, quoi qu’étant déjà considérablement amaigri par rapport à son cousin laineux. Et ce n’est qu’un début car il pourrait finir par devoir adopter la taille mannequin. Contre nature ? Peut-être. Incohérent et surprenant ? Certainement pas. Voir l’équipe Sarkozy entamer une blitzkrieg contre le trou de la Sécu (quitte à la recentrer un jour sur le risque lourd) est tout sauf étonnant vu l’aversion congénitale du Président pour les déficits (publics). Après tout, il fait ce qu’il a dit qu’il ferait. Nous avons élu un chef adepte de la cuisine nouvelle. Il va nous falloir apprendre à aimer l’eau et les légumes sans sauce… Et sans se plaindre, SVP !

Et le paquet fiscal, 11 milliards, c’est pas du déficit ça ? Du tout. A l’article 1 du petit livre bleu de notre très populaire leader, on lira : « Investissement qui va relancer la croissance ». Ce remède magique qui soignera tout nos maux… un jour. Des économistes dubitatifs parlent de simple effet d’aubaine. C’est déjà ça.

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