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La Haute Autorité de santé sort le grand jeu contre la syphilis
Faut-il dépister la syphilis ? De toute évidence, la réponse est oui. Rarissime dans les années 80-90, la maladie fait son retour depuis 1999, en particulier chez les homosexuels masculins. Un retour suffisamment remarqué pour que la HAS mette en ligne sur son site (http://www.has-sante.fr) des recommandations. Pas forcément évidentes à relayer au comptoir mais utiles.
Dépistage unique ou annuel
Le dépistage de la syphilis, unique en cas de prise de risque ponctuelle, à régulier (c’est-à-dire au moins une fois par an) si elle est récurrente, concerne :
– les hommes ayant des rapports homosexuels non protégés, fellation comprise ;
– les « travailleurs du sexe » ayant des rapports non protégés et leurs clients ;
– les personnes ayant des antécédents ou une infection active à type de gonococcie, de lymphogranulomatose vénérienne ou d’infection par le VIH ;
– celles ayant des rapports non protégés avec plusieurs partenaires par an ;
– les migrants en provenance d’Afrique, d’Asie, d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud ;
– les personnes incarcérées;
– les victimes de viols.
Seconde recommandation, le dépistage de la syphilis congénitale concerne toutes les femmes enceintes. Ce dépistage est préconisé lors du premier examen prénatal, renouvelable au 3e trimestre si la femme ou son conjoint ont eu des rapports non protégés avec un nouveau partenaire après le premier dépistage, et enfin autour de l’accouchement si cela n’a pas été fait avant. Autre point marquant, la HAS incite à dépister les femmes ayant des antécédents de fausse couche spontanée ou d’enfant mort-né.
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