La guerre des prix fait toujours rage à Montpellier
Une boîte de Xenical vendue 96,90 Û dans une officine de quartier proche de L’Ecusson est proposée à 60,50 Û par une grande pharmacie du centre-ville. Malarone coûte 43,95 Û dans l’une, 32,50 Û dans l’autre, Champix 0,5 mg passe de 130,14 Û à 87,90 Û… « Tout dépend de la politique de chaque pharmacien et de son mode d’approvisionnement. Certaines pharmacies ont une telle rotation qu’elles peuvent se permettre de proposer des prix bas », relativise une pharmacienne de quartier. Elle a pourtant porté plainte avec d’autres confrères contre l’une des plus grandes pharmacies de la ville. « Avec les baisses de marge, la fragilité économique des officines va s’accentuer, surtout si certaines continuent à travailler à prix aussi bas. Mais rien n’empêche légalement de vendre à prix coûtant », estime Frédéric Abecassis, président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault. Ce dernier s’est même mobilisé auprès des candidats à la présidentielle pour qu’ils s’engagent sur une harmonisation des prix.
Aucun moyen légal pour contrer la concurrence
Sa position est ferme : « Les prix sur les médicaments non remboursés doivent être encadrés par l’Etat. Comme pour les livres, le client doit pouvoir avoir accès à des produits dont la variation de prix n’excède pas 5 %. » En ajoutant qu’« il n’y a pas de moyen légal de contrer une concurrence, même si elle paraît déloyale, dès lors que les pharmaciens respectent le Code de commerce ». La chambre syndicale a constaté après étude que « les prix les plus hauts ici s’avèrent être les plus bas dans des villes comme Paris ». L’Ordre régional doit prendre position sur le dossier
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