- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Fiches médicaments ›
- Loramyc Miconazole
Loramyc Miconazole
Loramyc est un nouveau traitement des candidoses oropharyngées à base de miconazole indiqué chez les patients immunodéprimés, notamment les personnes atteintes d’un cancer de la tête et du cou ayant reçu un traitement par radiothérapie et celles infectées par le VIH. Il se présente en comprimés gingivaux mucoadhésifs et a la même visée thérapeutique qu’une autre spécialité à base de miconazole, Daktarin en gel buccal. Le laboratoire Bioalliance Pharma est en effet spécialisé dans la mise au point de nouvelles technologies de délivrance des médicaments. Loramyc profite d’un système bioadhésif gingival (Lauriad) assurant un ciblage tissulaire muqueux et une libération précoce et prolongée du principe actif. Le miconazole libéré répond à un large spectre antifongique (candida) et à une activité antibactérienne sur les Gram +. Au cours d’une candidose buccale, les candidas les plus fréquents sont C. glabrata, C. krusei, C. parapsilosis, C. tropicalis et C. pseudotropicalis.
Un comprimé à placer sur la gencive
L’usage de Loramyc est contre-indiqué chez l’insuffisant hépatique. L’administration de miconazole à une femme enceinte est envisageable en cas d’absolue nécessité. La prudence s’imposerait en cas d’allaitement. Loramyc ne doit pas être associé à un traitement anticoagulant oral (hémorragies imprévisibles), ni au cisapride ou au pimozide (risque de troubles du rythme). L’association de Loramyc est également contre-indiquée avec les sulfamides hypoglycémiants (augmentation de l’effet hypoglycémiant). Elle est déconseillée avec l’halofantrine (risque de troubles du rythme). En cas de traitement concomitant de la phénytoïne, une surveillance clinique étroite est préconisée (inhibition du métabolisme hépatique de l’antiépileptique).
Loramyc n’a pas toujours une bonne tolérance gastro-intestinale : dysgueusie, douleurs abdominales, gêne dans la bouche, nausées, vomissements, prurit sont les effets indésirables les plus fréquents.
-La posologie : un comprimé par jour pendant 7 à 14 jours. Si la candidose ne s’est pas améliorée après une semaine, le traitement est poursuivi avec l’application quotidienne de un comprimé de Loramyc pendant une nouvelle semaine. Si le patient n’a plus de signes cliniques au bout de 7 jours, Loramyc peut être arrêté.
Le comprimé s’applique le matin après le brossage des dents. La face bombée du comprimé doit être mise en contact avec la gencive supérieure au-dessus d’une incisive. Il faut ensuite maintenir le comprimé en place pendant 30 secondes en exerçant une légère pression au niveau du comprimé à l’aide d’un doigt placé sur l’extérieur de la lèvre supérieure.
Il se résorbera progressivement (en moyenne en 14 heures).
REPÈRES
-Service médical rendu important.
-Pas d’amélioration du service médical rendu par rapport au miconazole en gel buccal (Daktarin 2 %) (ASMR V).
-Population cible : chaque année, environ 6 500 patients VIH+ et 4 000 patients traités pour un cancer des voies aérodigestives supérieures.
DITES-LE AU PATIENT
-Ne pas avaler ni croquer le comprimé.
-A chaque nouvelle application, placer le comprimé de Loramyc au-dessus de l’incisive opposée à celle de la précédente application.
-Si un comprimé tombe ou est avalé dans les 6 heures suivant sa mise en place, il doit être remplacé immédiatement par un nouveau comprimé.
FICHE TECHNIQUE
Miconazole 50 mg pour un comprimé gingival mucoadhésif.
Boîte de 14 comprimés, liste I, remb. SS à 65 %, 71,63 Û,
AMM : 377 236.4,
code ATC : A01AB09.
- Tramadol et codéine : les points clés de l’ordonnance numérique sécurisée
- Analogues du GLP-1 : le conseil constitutionnel impose au médecin d’informer de la non-prise en charge
- Petit récap des nouvelles règles sur le tramadol et la codéine au 1er mars 2025
- Rupture de stock de Iopidine : par quoi le remplacer ?
- Quétiapine : pas de retour à la normale avant l’automne
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- Gilenya (fingolimod) : quelles conditions de délivrance ?
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin