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Les parasites de l’enfant
en pratique – les poux
au comptoir
« Mon fils a de nouveau des poux ! »
J ‘ai traité Maxime il y a quelques jours avec la lotion que vous m’aviez conseillée. Mais en rentrant de l’école ce soir, il a de nouveau des poux ! Donnez-moi s’il vous plaît quelque chose de plus efficace ! »
Votre réponse« Les poux avaient-ils disparu à la suite du traitement ? Combien de temps avez-vous laissé la lotion en contact avec les cheveux ? Avez-vous renouvelé le traitement ? L’application de cette lotion doit être renouvelée au bout d’une semaine. Je vous réexplique le mode d’emploi. »
La pédiculose du cuir chevelu est une parasitose exclusive de l’homme, contagieuse mais bénigne. L’agent responsable est le pou de tête (Pediculus humanus capitis). Contrairement au pou de corps, le pou de tête ne transmet pas d’agents pathogènes. Les poux se retrouvent à intervalles réguliers dans les collectivités d’enfants, que ce soit dans les écoles, les crèches, les garderies ou les colonies de vacances. Entre 6 et 8 % des écoliers sont parasités.
La difficulté d’éradication de la pédiculose est liée à la transmission facile par contact (recontamination fréquente), au budget important que représente la lutte contre le parasite (pédiculicides non remboursés), aux échecs thérapeutiques répétés dus au non-respect des modes d’emploi des pédiculicides (temps de pose insuffisant, non-renouvellement des applications, cheveux longs insuffisamment traités…) ainsi qu’à l’apparition de résistances des poux aux produits insecticides neurotoxiques.
Stratégie en cas d’infestationTraiter l’enfant parasité avec un produit actif sur les poux et les lentes en suivant scrupuleusement le mode d’emploi (temps de pose, renouvellement). Recourir au peigne fin, souvent associé aux flacons, pour éliminer les lentes. Utiliser pour faciliter cette tâche un décolleur de lentes.
uChercher la présence de poux et de lentes dans l’entourage de l’enfant et traiter en même temps tous les proches, afin d’éviter une réinfestation.
Laver à 60 °C le linge en contact avec les cheveux (draps, oreillers, vêtements) ou les mettre à l’écart pendant 48 heures car les poux meurent quand ils ne sont pas nourris.
Traiter ce qui ne peut être lavé (sièges de la voiture, fauteuils…) avec un produit antiparasitaire spécifique de l’environnement une fois par semaine, ou ne pas utiliser ces objets pendant 48 heures. Placer le doudou, dont l’enfant ne peut se passer, enveloppé dans un sac au congélateur une nuit (traitement rapide et efficace pour le redonner le lendemain matin).
Prévenir la collectivité (école, crèche, centre de loisirs) de la parasitose de l’enfant.
u Après traitement, tous les 3 jours environ, au cours d’une quinzaine de jours, il faut examiner après le shampooing la chevelure de l’enfant avec un peigne fin au-dessus d’un lavabo afin de vérifier qu’il ne tombe pas de très petits poux (de la taille d’une tête d’épingle qui « bougerait »). Si des poux sont retrouvés, il faut faire un deuxième puis un troisième traitement à 7 jours d’intervalle, soit trois samedis de suite par exemple. Si les poux tombés sont gros, il y a eu réinfestation.
Pour limiter la propagation, éviter l’échange de bonnets, de manteaux, de casques, de peignes ou brosses à cheveux. Attacher les cheveux longs ou, mieux, les couper au-dessus des épaules. Appliquer un gel coiffant. Utiliser un répulsif.
N’entreprendre un traitement qu’en cas de contamination certaine (risque d’apparition de résistance, coût non négligeable et irritation pour le cuir chevelu).
En cas de résistance des poux, utiliser des produits qui associent deux ou trois molécules avec des mécanismes d’action différents.
Le traitement capillaireLes modes d’action
Les produits neurotoxiques : le malathion (Prioderm…), les pyréthrines naturelles et les pyréthrinoïdes de synthèse (Pyreflor…), le butoxyde de pipéronyle (adjuvant qui optimise l’action d’une « molécule » pédiculicide). Le malathion peut entraîner des irritations.
u Les substances qui agissent de manière « mécanique » en bouchant les orifices respiratoires : la diméticone et des substances végétales huileuses (voir tableau ci-dessus).
Depuis l’ordonnance du 26 avril 2007, tous les insecticides (neurotoxiques ou non) destinés à l’homme sont considérés comme des médicaments. Ils doivent donc faire l’objet d’une demande d’autorisation de mise sur le marché.
Les présentations
Les lotions doivent être appliquées raie par raie sur cheveux secs. Le temps de pose est de 10 minutes à 12 heures selon le produit. La tête est ensuite rincée avec un shampooing doux pour éliminer le produit. Il est conseillé de renouveler l’application le lendemain ou après quelques jours.
Les lotions sont préconisées en cas de contamination forte sur des cheveux courts. Les lotions sont plus efficaces que les shampooings car elles ne sont pas diluées par l’eau (donc plus concentrées).
Les sprays sont vaporisés sur le cuir chevelu en plusieurs fois à plusieurs endroits. Ils nécessitent également un rinçage soigneux. Les vaporisations sont à renouveler quelques jours plus tard. L’application du spray doit se faire sur le cuir chevelu et les cheveux secs dans un endroit aéré et éloigné de toute flamme ou objet incandescent (sèche-cheveux, cigarette). Veiller à protéger les yeux, le nez et la bouche avec une serviette. Pour éviter toute recontamination, pulvériser aussi le produit sur les vêtements, bonnet et écharpes…
Les sprays sont préférés en cas de forte contamination sur cheveux longs. Ils sont contre-indiqués en cas d’asthme et de bronchite asthmatiforme, que ce soit pour la personne qui applique le produit ou pour celle qui le reçoit.
– Les shampooings sont généralement actifs sur les lentes et les poux si le temps de contact (5 à 20 minutes) est respecté. Ils doivent être suivis d’un rinçage soigneux.
Les shampooings peuvent être préconisés en cas de contamination débutante.
Les baumes décolleurs de lente, à base d’huiles essentielles (Hégor lentes…) ou de vinaigre naturel (Itax lentes, Pyreflor…) par exemple, permettent de décrocher plus facilement les lentes des cheveux. Ils s’appliquent sur cheveux mouillés (10 minutes environ) après le shampooing ou la lotion et réclament un rinçage et un peignage soigneux.
Le traitement de l’environnement
Les sprays sont pulvérisés une fois par semaine sur le siège de la voiture, les appuis-tête, les canapés, les coussins… On vaporise la surface à traiter, on laisse sécher puis on aspire les poux morts avec un aspirateur.
Ces produits sont à base de pyréthrines ou d’actifs naturels (huile de coco, géraniol pour Parasidose). Les sprays avec gaz propulseur ou aérosols (Para, Altopou et Pyreflor environnement) ne doivent pas être utilisés par un asthmatique ou à proximité d’une source de chaleur, d’une flamme ou d’un appareil électrique (ne pas fumer). Les sprays pulvérisateurs avec pistolet (Parasidose Spray Environnement) n’ont pas ces contre-indications.
La lessive, active dès 30 °C, est destinée aux textiles lavables (Parasidose). Elle s’ajoute à la lessive habituelle à raison de 2 bouchons par lavage.
Les répulsifsPour éviter une contamination, les répulsifs sont utilisés de façon ponctuelle (après chaque shampoing, voire tous les matins selon les spécialités) en cas d’infestation dans l’entourage de l’enfant. Le plus souvent à base de DEET (Hégor Antipoux Lotion Répulsive) et d’IR 3535 (Para Répulsif Spray) ou en association (Kidna’poux), en concentration moindre par rapport aux produits traitants, ils peuvent être utilisés dès 30 mois selon les marques. Ils se présentent sous formes de spray (Item Spray Répulsif), en lotion (Altopou Lotion Répulsive) ou en shampooing (Ecrinal Poux à base de vinaigre de cidre et d’huile essentielle).
en pratique – les tiques
au comptoir
« Mon fils part camper en Lorraine »
C et été, mon fils va camper en forêt en Lorraine. Je voudrais savoir s’il existe des risques particuliers vis-à-vis des tiques. »
Votre réponse« Oui, les tiques sont présentes dans les broussailles, surtout dans l’Est de la France. De plus, votre fils doit savoir que les tiques peuvent transmettre certaines maladies. Il doit donc prendre des précautions lors de ses sorties comme porter des vêtements longs et utiliser un répulsif. »
Les tiques vivent dans les forêts, les bois, les endroits ombragés et humides. Toutes les régions de France sont concernées, mais la recrudescence de tiques est plus importante dans les régions de l’Est, du Nord-Est et du Limousin.
Les tiques ne sautent pas. Elles se placent à l’extrémité des herbes et des feuilles d’arbustes pour venir au contact de son hôte, puis elles grimpent sur leur proie. On les retrouve localisées à moins d’un mètre du sol si elles sont adultes, à moins de 50 cm si elles sont jeunes (nymphes). Les larves restent au niveau du sol, à moins de 15 cm.
Les tiques sont actives toute l’année lorsque les températures extérieures sont comprises entre 7 °C et 25 °C. S’il fait chaud et sec (#gt; 25 °C), les tiques ne vont pas se déplacer. Elles se cachent dans le sol, au ras du sol ou bien sous la végétation. S’il fait en dessous de 7 °C, les tiques s’isolent du froid. Les morsures par les larves, les nymphes et les tiques femelles du genre Ixodes ricinus en Europe sont constatées d’avril à octobre.
Les conseilsLa prévention
En promenade, il est conseillé de rester sur les sentiers tracés et d’éviter de s’aventurer dans les sous-bois et les hautes herbes sans protection de la peau ou des cheveux.
Il faut porter des vêtements couvrants : manches longues, pantalons, chaussettes, bottes, chaussures montantes, chapeau, casquettes (pour les sous-bois)…
Utiliser des produits répulsifs contre les insectes (lotions à appliquer sur le corps et/ ou des sprays à pulvériser sur les vêtements). Les produits efficaces sont à base d’icaridine, de perméthrine, de repellent 35/35 (Tiq’Aoûta, Moustifluid Lotion Haute Protection, Cinq sur Cinq Antimoustique Lotion Tropic, Biovectrol Famille…).
uAu retour des activités de plein air, s’assurer que le corps et les cheveux de l’enfant ne portent ni tiques ni nymphes (difficilement visibles car grosses comme une tête d’épingle). Il faut en effet découvrir la tique avant qu’elle ne s’incruste dans la peau et qu’elle n’ait eu le temps de transmettre une infection.
Inspecter particulièrement les zones à peau fine comme les aisselles, les creux poplités, le pubis, le nombril, le cuir chevelu et derrière les oreilles. Il faut également savoir que ni la douche ni le bain ne suffisent à éliminer les tiques fixées.
Le retrait de la tique
Plus la tique est découverte tôt (avant 12 à 24 heures), plus le risque de transmission d’agents pathogènes est faible.
Il faut retirer la tique en entier : attraper le corps de la tique au plus près possible de la peau à l’aide d’un tire-tique, d’une pince plate ou d’une pince à épiler (ne pas utiliser d’éther qui peut faire régurgiter la tique et augmenter ainsi le risque d’infection). Effectuer deux à trois rotations de droite à gauche puis extraire la tique suivant son axe de fixation. Ne pas trop appuyer avec la pince, ce qui pourrait sectionner le corps de la tique et laisser la tête sous la peau. Si la tête reste, il faut la faire enlever par le médecin. Enfin, désinfecter la plaie et se laver les mains.
On utilise un petit tire-tique pour les nymphes et un plus grand pour les tiques adultes.
Il faut noter la date et le lieu de la morsure afin de pouvoir donner ces renseignements au médecin en cas de complications et pour surveiller l’apparition d’un érythème migrant.
Les risquesLes tiques semblent en recrudescence en France. Selon des études, 2 à 20 % d’entre elles sont porteuses de bactéries ou de virus transmissibles à l’homme. Deux maladies sont particulièrement à craindre.
La maladie de Lyme
La maladie de Lyme (ou borréliose) peut devenir très handicapante si elle n’est pas diagnostiquée et traitée par des antibiotiques dès le premier stade de l’infection. La surveillance est donc nécessaire.
Dans les 3 à 30 jours qui suivent la morsure, si des symptômes comme une plaque rouge qui s’élargit (érythème migrant), des maux de tête, de la fièvre, une fatigue anormale, des douleurs apparaissent, il faut consulter un médecin.
L’érythème migrant, présent dans seulement 50 % des cas, se développe à partir du point de morsure et s’étend de façon centrifuge sur plusieurs centimètres. Les érythèmes disparaissant spontanément même en l’absence de traitement. Cependant, les complications, essentiellement d’ordre neurologique et rhumatologique, apparaissent quelques semaines à quelques mois plus tard.
Une antibiothérapie de 14 jours au stade primaire entraîne une guérison rapide et prévient les complications. L’antibiotique choisi est l’amoxicilline (50 mg/kg/j en 3 prises) ou, à partir de 8 ans, une cycline (doxycycline : 4 mg/kg/j en 2 prises) voire un macrolide (azithromycine : 20 mg/kg/j en 1 prise). Le choix du traitement dans les stades secondaire et tertiaire dépend des complications neurologiques ou rhumatologiques qui se manifestent.
La prophylaxie antibiotique, même consécutive à une morsure de tique, est déconseillée.
Aucun traitement préventif spécifique n’est actuellement disponible.
La méningoencéphalite à tiques
Cette maladie, due à un virus (Flavivirus), affecte le système nerveux central. Elle est surtout présente en Alsace et dans les Vosges.
La période d’incubation (silencieuse) dure de 7 à 14 jours. La maladie évolue ensuite en deux phases. La première phase se signale par une fièvre modérée et des frissons durant 2 à 4 jours. La seconde phase, cliniquement plus grave, apparaît environ 10 jours plus tard. Elle est caractérisée par une méningite avec des signes d’atteinte du système nerveux central (troubles de la concentration, maux de tête, paralysie…).
La méningoencéphalite à tiques est mortelle chez environ 1 % des patients présentant la seconde phase et peut laisser des séquelles dans 46 % des cas. Il n’existe aucun traitement. Seule la vaccination par Ticovac 0,25 ml enfants (3 injections) prémunit les enfants de 1 à 16 ans contre la maladie.
en pratique – la gale
au comptoir
« J’ai peur que ma fille ait la gale »
La voisine de chambre d’hôpital de ma fille avait la gale. A-t-elle pu l’attraper ? »
Votre réponse« Se gratte-t-elle ? La gale est une maladie très contagieuse. Je vous conseille de consulter un dermatologue. Si votre fille l’a attrapée, il lui prescrira un traitement adapté. »
La gale est due à la présence d’un parasite, le sarcopte (Sarcoptes homini). Elle se transmet facilement par contact direct mais prolongé de peau à peau (promiscuité familiale, rapport sexuel…). La transmission indirecte par l’intermédiaire des vêtements ou de la literie est possible, le sarcopte pouvant vivre 1 à 7 jours en dehors de l’homme. Il est tué à des températures élevées (#gt; 55 °C) durant 10 minutes.
Les symptômesLa gale se manifeste par un prurit généralisé plus intense au niveau des espaces interdigitaux, des plis du poignet, des coudes, des aisselles et sur les côtés du torse. Le dos, le cou et le visage restent indemnes. Il s’intensifie la nuit. La gale provoque aussi une éruption vésiculeuse (localisation du sarcopte) associée à des sillons.
Chez le nourrisson, l’éruption est le plus souvent vésiculopustuleuse, prurigineuse, surtout sur la plante des pieds, avec atteinte du cuir chevelu possible. Les sillons sont inconstants. Des nodules inflammatoires et prurigineux prédominent au niveau des aisselles, du bas du dos et des organes génitaux. Une surinfection cutanée, fréquente, entraîne fièvre et adénopathies.
Le traitementLa guérison n’est estimée définitive que 4 semaines après le traitement.
En aplication locale
Enfants de plus de 2 ans
Après le bain du soir, bien sécher l’enfant puis appliquer le médicament Ascabiol à l’aide d’un pinceau plat en une ou deux couches (ou Elénol en crème ou Sprégal en spray) sur la totalité du corps, y compris les organes génitaux. Insister particulièrement sur les plis, les mains. Eviter le visage et le cuir chevelu. Au bout de 24 heures, laver l’enfant pour éliminer le produit.
u Enfant de moins de 2 ans
La conduite à tenir est la même, mais il est impératif de se limiter à une seule application d’une durée inférieure à 12 heures. Bander les mains de l’enfant pour éviter une ingestion accidentelle.
Par voie orale
Pour calmer le prurit, on préconise l’utilisation de dermocorticoïdes associés à des antihistaminiques per os. Le prurit peut persister pendant 8 à 10 jours mais ne doit pas conduire à des applications répétées. Si, passé ce délai, les signes cliniques durent, on peut procéder à une deuxième application.
Les mesures complémentairesDésinfecter les vêtements et la literies de l’enfant et des personnes vivant sous le même toit utilisés les 3 ou 4 jours précédant le traitement.
Lavage en machine à une température supérieure à 60 °C.
Utiliser un antiparasitaire (A-Par) sur les peluches, les textiles ne pouvant être lavés à haute température et le mobilier (matelas…). Une alternative possible à l’acaricide : enfermer le linge durant 7 jours dans un sac hermétique.
Pour éviter la contamination : se laver souvent les mains ; utiliser des affaires de toilette jetables jusqu’à guérison ; couper les ongles de l’enfant ; traiter préventivement les personnes vivant sous le même toit ; éviter les collectivités jusqu’à 3 jours après le traitement.
en pratique – les vers
au comptoir
« Mon fils se gratte sans cesse les fesses »
Depuis plusieurs jours, Théo, qui a 9 ans, se gratte au niveau de l’anus. Il est nerveux et dort mal. »
Votre réponse« Théo a sûrement des oxyures. Donnez-lui une cuillère-mesure de ce sirop pour éliminer ces parasites. Renouvelez ce traitement dans 15 jours. Théo doit également suivre certaines règles d’hygiène. »
Les oxyuresL’oxyurose est une parasitose intestinale très contagieuse et très fréquente chez l’enfant. Elle est due à un ver cylindrique blanc (nématode) de 0,5 à 1 cm de long. Vivant dans le gros intestin, la femelle migre pour pondre ses oeufs au niveau de la marge de l’anus. Embryonnés lors de la ponte, les oeufs sont directement infestants. De plus, ils résistent bien dans le milieu extérieur. Le cycle du ver est de 21 jours.
La contamination
Les enfants s’infestent par des aliments, des objets souillés ou des mains sales. L’auto-infestation est fréquente chez l’enfant qui porte ses doigts à sa bouche après s’être gratté la région anale.
Les signes cliniques
Le symptôme le plus fréquent est le prurit anal lié à la fixation des femelles à la marge anale. Intermitant (crises de quatre nuits espacées de trois semaines), il apparaît lors du coucher. Il peut être responsable de lésions de grattage de la marge anale. L’enfant présente aussi une nervosité, de l’irritabilité, une insomnie et fait des cauchemars. Des troubles digestifs (diarrhées, douleurs au niveau de la fosse iliaque droite, coliques) sont fréquents. Un prurit vulvaire par migration des oxyures est souvent associé chez la fillette.
Le diagnostic
C’est sur la marge anale et les selles que des vers adultes sont visibles. On peut rechercher les oeufs par le test de Graham (Scotch-test). Avant la toilette et toute défécation, on applique un ruban adhésif sur la marge anale déplissée. Ce test doit être répété s’il est négatif et effectué sur l’entourage.
Le traitement
Il fait appel aux Fluvermal, Combantrin, Povanyl, Vermifuge Sorin 10 % et Zentel. Il est nécessaire de renouveler la prise 2 à 3 semaines après.
La prévention
En cas d’oxyurose dans l’entourage de l’enfant (famille, école, collectivités…), prendre des mesures d’hygiène strictes pour éviter une infestation.
Laver soigneusement les mains de l’enfant plusieurs fois par jour.
Toilette quotidienne de la région anopérinéale avec un savon doux sans parfum, suivie d’un rinçage minutieux.
Brosser les ongles plusieurs fois par jour. Les couper très courts.
Changer chaque jour de sous-vêtements et de vêtements de nuit.
Empêcher l’enfant de se gratter (sous-vêtements et pyjamas fermés).
Laver les draps, vêtements de nuit, serviettes et sous-vêtements à une température supérieure à 60 °C.
Traiter tous les membres de la famille en même temps (infestation souvent asymptomatique).
Nettoyer les objets usuels de l’enfant avec de l’eau de Javel.
Les téniasLes ténias, appelés communément « vers solitaires », sont des vers plats. Tænia saginata est le plathelminthe le plus répandu en France (500 000 cas par an). Son hôte intermédiaire est le boeuf, tandis que celui du Tænia solium est le porc.
Le ver adulte mesure 4 à 10 m de long. Il vit fixé à la muqueuse intestinale par son scolex (tête). Le corps est formé d’un enchaînement d’anneaux qui, dans sa partie terminale, contient des oeufs. Après s’être détachés, les anneaux sont émis dans les selles. Les oeufs souillent le milieu extérieur. Avalés par l’hôte intermédiaire (le boeuf ou le porc), les oeufs libèrent, sous l’influence des sucs gastriques, l’embryon qui migre dans le tissu musculaire où il se transforme.
La contamination
L’homme se contamine en mangeant du boeuf ou du porc mal cuits. Le ver devient adulte en 2 ou 3 mois.
Les signes cliniques
Le plus souvent, dans le cas de T. saginata, la symptomatologie clinique est absente. Cependant, l’enfant peut ressentir des douleurs abdominales, des nausées, une anorexie ou une boulimie et des démangeaisons de l’anus. La migration des larves de T. solium dans l’organisme peut parfois provoquer des troubles neurologiques (épilepsie) ou oculaires (cysticercose humaine).
Le diagnostic
Le diagnostic repose sur la découverte d’oeufs de ténias dans les selles ou d’anneaux dans les sous-vêtements et la literie. On retrouve les anneaux dans les selles et le linge pour T. saginata tandis que pour T. solium, ils ne sont présents que dans les selles. En effet, les anneaux de T. saginata sont mobiles et peuvent s’expulser par l’anus en dehors de toute défécation.On retrouve les oeufs, pour les deux espèces, dans les selles. Dans le cas du T. saginata, des oeufs peuvent aussi être présents sur la marge anale quand les anneaux remplis d’oeufs sont rompus au moment du passage actif de l’anus.
Le traitement
Il repose sur l’utilisation de Trédémine (niclosamide). La posologie est fonction de l’âge et du poids de l’enfant : un demi à deux comprimés par prise, deux prises à une heure d’intervalle à jeun. Le traitement dure un jour. La veille au soir, l’enfant prend un repas léger. Il faut attendre trois heures après la dernière prise avant de s’alimenter et de boire. Les selles sont observées durant 3 à 6 mois après la cure afin de s’assurer de la guérison. Le médicament n’est pas ovocide. Après la mort et l’élimination du ver, les oeufs restent vivants et infectieux.
La prévention
La prévention repose essentiellement sur la bonne cuisson des viandes de bovins et de porcins ainsi que sur les contrôles vétérinaires en abattoir. Le parasite est détruit au bout de 10 minutes au-dessus de 60 °C. Pour manger de la viande saignante, la congeler pendant 7 jours.
Les ascarisAscaris lumbricoïdes est un nématode qui infecte spécifiquement l’homme (prévalence en pays tempérés : 1 %). Ver rond blanc rosé, le mâle peut mesurer 15 cm et la femelle 20 cm.
Après ingestion, la larve contenue dans les oeufs embryonnés est libérée dans le tube digestif. Elle traverse la paroi intestinale et gagne le foie où elle séjourne trois à quatre jours. Elle y subit une mue puis elle gagne le poumon par voie sanguine. La larve traverse alors la paroi de l’alvéole pulmonaire, remonte l’arbre bronchique jusqu’au pharynx où elle est déglutie vers le tube digestif. La larve devient adulte au niveau du jéjunum. Les femelles commencent à pondre environ 2 mois après la contamination. Les ascaris migrent facilement et peuvent se retrouver dans différents viscères.
La contamination
C’est une parasitose digestive que l’on peut attraper au cours d’un voyage dans des pays en voie de développement à faible niveau d’hygiène. La contamination se fait lors d’un repas avec des fruits et légumes entrés en contact avec des excréments humains et mal lavés. La contagiosité importante chez les enfants s’explique par le fait qu’il leur arrive souvent de porter leurs doigts à leur bouche après s’être gratté la région anale.
Les signes cliniques
u Au niveau pulmonaire, la phase de migration larvaire est marquée par le syndrome de Löffler : toux sèche accompagnée de fièvre (38 °C) avec dyspnées et expectorations. L’auscultation pulmonaire est normale mais les images radiologiques pulmonaires sont marquées par une opacité. Cette phase peut durer 15 jours.
Au niveau intestinal, la phase d’état est caractérisée par des troubles digestifs (diarrhées, nausées, vomissements, douleurs abdominales) parfois accompagnés de signes nerveux (irritabilité, troubles du sommeil voire convulsions).
Le diagnostic
Il est confirmé soit par la mise en évidence du ver adulte facilement identifiable du fait de sa taille dans les selles ou les vomissements, soit par la découverte des oeufs dans les selles. Les larves d’ascaris peuvent éventuellement être retrouvées dans les expectorations accompagnées de cellules granuleuses éosinophiles.
Le traitement
Il repose sur la prise de Combantrin, de Fluvermal ou de Zentel. Le traitement dure trois jours pour Fluvermal tandis qu’une dose unique suffit pour les deux autres.
La prévention
Elle consiste à respecter des mesures d’hygiène individuelle (propreté des mains, fruits et légumes soigneusement lavés) et à lutter contre le péril fécal à grande échelle (traitement des eaux usées, suppression de l’emploi de l’engrais humain, installation d’égouts, de latrines).
communiquez !
réalisez votre vitrine
Contre les poux, une bataille sur tous les fronts
Le concept– L’événement : la lutte contre les poux chez les enfants
– Le message : les nombreux moyens pour éradiquer les poux des enfants
– Les couleurs : gris, bleu et doré
– Les produits : shampooings, lotions, sprays, répulsifs, peignes…
Les slogans– Le bouclier antipoux
– Choisir les meilleures armes contre les poux
– Partez en guerre contre les poux
Les fournitures3 panneaux de polystyrène extrudé 2 lances de déguisement 4 épées de déguisement Lettres adhésives (que l’on peut aisément fabriquer à l’aide d’une imprimante)
Peinture en bombe ou en tube Scotch double face (largeur 38 mm) Clous Fil de nylon ou tiges métalliques fines
Adhésif toilé, largeur 38 mm
Plan de la vitrineColler deux panneaux côte à côte à l’aide d’un large Scotch tissé et d’une grosse agrafeuse. Découper le haut en créneaux et le peindre façon pierre (ou utiliser de l’adhésif imitation pierre). Le fixer au plafond à l’aide d’un fil de nylon ou de tiges métalliques. Découpez trois boucliers identiques dans du polystyrène extrudé et les peindre en bleu. Les fixer au panneau de fond avec des clous dans les angles et du Scotch double face en croix au dos. Coller dessus les produits. Pendre au plafond deux lances après les avoir lestées à la base (ou les planter dans deux pots de fleurs remplis de billes d’argile). Y attacher le panneau destiné au slogan à l’aide d’un large adhésif toilé (on peut aussi suspendre le panneau au plafond). Déposer du papier ou un tissu bleu à terre en guise de rivière.
Détail d’un élément du décorColler les produits sur chaque bouclier en respectant une composition symétrique. Les fixer avec du Scotch double face au dos. Fixer un clou de soutien en dessous des produits.
Malin !Pour renforcer l’esprit guerrier, croiser de chaque côté du panneau de fond deux épées de plastique. Elles tiendront facilement attachées en plusieurs points par du fil de nylon que vous faites passer à travers le panneau.
des conseils pour votre rayon
Anti-poux vus, poux vaincus !
Souvent tabous, les poux sont aussi mal connus de vos clients. Créez un rayon ludique et informatif pour rompre avec les à priori.
Jouez sur l’effet de gammeLes laboratoires proposent souvent une gamme complète pour traiter la pédiculose (lotion, shampooing, spray traitants, répulsif, décolleur de lentes…). Placez les produits par gamme pour respecter l’univers et les codes graphiques de chacun et accroître ainsi la visibilité et la compréhension de l’offre. Une réglette sous chaque type de produits informe sur sa fonction. On retrouve un classement vertical par fonctionnalité et horizontal par marque. Côté facing, les produits traitants voient leur surface d’exposition doublée, voire triplée, en fonction de la place dont vous disposez. Les produits répulsifs bénéficient d’un facing simple, tout comme les produits de confort (baumes, peignes…) et les produits pour l’environnement. Ces derniers sont souvent méconnus du public, pensez à les exposer pour accroître leur notoriété.
Pic des ventes à la rentréeC’est en septembre qu’il faut mettre en avant les antipoux. Outre la mise en place d’une vitrine, vous pouvez les installer soit au sein du linéaire dédié aux animations, soit doubler leur surface d’exposition (un présentoir ou meuble mobile peut être placé à proximité des comptoirs). C’est aussi le moment de proposer des offres couplées et un prix attractif pour deux produits complémentaires achetés. Enfin, une animation vous permettra de mieux informer vos clients. Proposez, par exemple, un concours de dessin ou un miniquestionnaire « Vrai ou faux ? » pour les enfants et distribuez des brochures.
Communiquez sur l’efficacitéLe premier argument de vente est l’ efficacité ! L’occasion de mettre en avant les atouts des produits vendus à l’officine et de travailler sur l’information et l’éducation. Dans le linéaire, sur les vecteurs de communication tels que les écrans plasma, au comptoir ou sur des fiches conseil, n’hésitez pas à rappeler les conseils pour éradiquer les poux. Attention à dédramatiser, à utiliser des termes simples et des messages courts, notamment sur les écrans plasma !
les mots pour convaincre
Soyez informatif et déculpabilisant !
La pédiculose est souvent mal vécue par les parents. L’information permet de dédramatiser et de comprendre le principe du traitement, donc d’en accroître l’efficacité.
DédramatisezIl faut rassurer les parents, surtout lors d’une première infestation : « Vous n’êtes pas la première personne que je vois aujourd’hui confrontée à ce problème », « La plupart des enfants sont infestés au moins une fois par des poux lors de leur scolarité », « Il existe des traitements efficaces et rapides ».
Expliquez la parasitoseNe proposez pas de produits avant d’avoir expliqué le mode de transmission et le cycle de développement des poux : « Savez-vous reconnaître un pou, de quelle façon ils se transmettent et comment ils se développent ? ». Employez des mots simples : « Les démangeaisons sont provoquées par la salive des poux », « Les poux pondent leurs oeufs, les lentes, près du cuir chevelu car la chaleur et l’humidité accélèrent leur éclosion ». Evitez les termes pédiculose, prurit, etc. Les patients oublient souvent les renouvellements de traitements, entraînant échecs thérapeutiques et résistances. « Ce produit tue les poux mais pas les lentes. Il faut donc renouveler le traitement dans 7 et 14 jours pour éliminer les jeunes poux qui seront sortis des lentes. »
L’information permet aussi de ne pas traiter sans raison. Les produits antipoux ne sont pas dépourvus d’effets indésirables, notamment ceux qui contiennent des insecticides.
La localisation des lentes sur le cheveu permet d’apprécier l’ancienneté de l’infestation. Rappelez qu’au-delà de 5 à 7 millimètres, les coques sont vides et donc, qu’en l’absence de poux, il ne sert plus à rien de traiter.
Priorité au mode d’emploiLa première cause d’échec des traitements antiparasitaires est le non-respect du mode d’emploi. Expliquez le mode d’action des principes actifs, notamment ceux de la nouvelle génération d’antipoux. Insistez sur le temps de pose et sur le renouvellement du traitement. « Vous devez laisser poser cette lotion pendant quinze minutes car c’est le temps nécessaire au produit pour asphyxier le pou. » N’hésitez pas à sortir les produits de leur emballage lors de votre explication, ainsi que la notice en montrant les passages auxquels se référer en cas d’hésitation.
Evitez la réinfestation
Des personnes peuvent être contaminées sans qu’elles s’en rendent compte et participer à la transmission des poux. Recommandez le traitement de toute la famille.
Rappelez les règles d’hygiène : « Eviter les échanges de bonnet et d’écharpe. Attacher les cheveux longs. Appliquer du gel coiffant qui empêche le pou d’attraper les cheveux. »
Pensez à conseiller un répulsif. « Pour éviter que votre enfant ne soit réinfesté sans cesse, appliquez-lui ce répulsif
documentez-vous
LIVRES
Aide-mémoire de parasitologie et de pathologie tropicale
3e édition, Patrice Bourée, collection « Médecine-Sciences », Flammarion
Ce livre aborde les maladies parasitaires sous forme de fiches : épidémiologie avec carte et schéma du cycle, tableaux cliniques, diagnostic biologique, diagnostics différentiels et principaux volets du traitement. Des tableaux synthétiques avec schémas et dix chapitres ayant trait à la thérapeutique permettent d’acquérir les notions essentielles que tout pharmacien ou médecin doit connaître.
INTERNET
Borréliose de Lyme
Ce diaporama présente la maladie de Lyme (agent responsable, pathologie, diagnostic, traitement et prévention) et donne des recommandations sur les préventions primaires (protection vestimentaire, répulsifs) et secondaires (recherche de tique, retrait mécanique, surveillance symptomatologique). Le traitement couvre la phase primaire et secondaire et des cas particuliers (femme enceinte…).
retenir – les parasites de l’enfant
A dire aux patients
Poux
Respectez les temps de pose et de renouvellement des traitements.
Après le traitement, surveillez tous les trois jours la chevelure de l’enfant à l’aide d’un peigne fin.
Attachez les cheveux longs et utilisez du gel coiffant.
Utilisez un répulsif.
N’oubliez pas de traiter l’environnement avec des produits adaptés ou d’enfermer le linge et les objets contaminés dans des sacs étanches pendant 48 heures.
Tiques
Surveillez toute la surface du corps dès le retour d’une promenade.
Retirez la tique le plus rapidement possible et surveillez l’apparition de signes locaux et généraux.
Oxyures
Lavez régulièrement les mains de l’enfant, lui brosser et lui couper les ongles.
Respectez la posologie du traitement et son renouvellement quinze jours plus tard.
Evaluez vos connaissances
1-En cas de pédiculose, il faut renouveler le traitement tous les deux jours pendant six jours pour éradiquer les poux.
2-Les produits antipoux agissent tous par neurotoxicité.
3-L’érythème migrant qui se développe après une morsure de tique apparaît dès le lendemain.
4-Il suffit de retirer la tique dans les 5 jours pour être à l’abri des complications.
5-Il faut renouveler le traitement de Povanyl deux à trois semaines après la première prise en cas d’oxyurose.
6-L’échinococcose alvéolaire se transmet par l’urine des renards déposée sur les baies et végétaux sauvages.
7-Il faut traiter préventivement un enfant en contact avec un membre de sa famille atteint de gale.
Evaluez vos connaissances 1. faux ; 2. faux ; 3. faux ; 4. faux ; 5. vrai ; 6. faux ; 7. vrai.
Infos clés
Traiter l’enfant parasité en respectant les temps de pose et les renouvellements.
Surveiller la tête des enfants tous les 3 jours pendant une quinzaine de jours pour vérifier l’absence de petits poux.
Un pou non nourri ne survit pas plus de 4 à 36 heures : la mise à l’écart des objets et du linge en contact avec la tête de l’enfant est une alternative à l’utilisation de produits de l’environnement.
Reconnaître la pédiculose
La pédiculose se caractérise par un prurit provoqué par la salive du pou. Elle s’accompagne dans 50 % des cas d’excoriations sur le cuir chevelu, voire d’une surinfection secondaire aux lésions de grattage (impétigo). De jour comme de nuit, la base des cheveux est irritée, l’enfant dort mal.
La localisation de ces symptômes (tempes, autour des oreilles, nuque) est évocatrice de la pédiculose. La parasitose est confirmée par la mise en évidence de poux (2-3 mm de long) grâce à un peigne fin et/ou de lentes vivantes par simple examen visuel.
Les lentes vivantes se situent à la racine des cheveux, derrière les oreilles, sur la nuque et au niveau des tempes (zones humides et chaudes). Brillantes, ovales, elles sont couleur caramel quand elles sont embryonées et blanchâtres quand elles sont vides. Elles mesurent environ un millimètre. Elles se détachent difficilement du cheveu, contrairement aux pellicules. Lorsqu’elles sont mortes, on les retire en les faisant glisser le long du cheveu. La situation sur le cheveu permet d’apprécier l’ancienneté de l’infestation : ponte à environ un millimètre du cuir chevelu, éclosion à 5 à 7 millimètres. Plus loin, les coques sont vides.
point de vue
Comment utiliser la lavande pour repousser les poux ?
L’huile essentielle de lavande officinale a un pouvoir répulsif reconnu dans la médecine traditionnelle. Pour éviter les réinfestations par les poux, appliquer une à deux gouttes d’huile essentielle de lavande officinale sur la nuque en cas de risque de contact avec des enfants contaminés (à partir de l’âge de 30 mois).
Y a-t-il des contre-indications ?
L’huile essentielle de lavande est contre-indiquée chez les enfants épileptiques ou à tendance allergique.
Pour approfondir – La transmission des poux
La transmission des poux se fait directement par contact, même bref, d’un enfant parasité à un autre enfant (chevelures qui se touchent…). La transmission indirecte est possible en cas d’utilisation partagée de peignes et de brosses, voire de bonnets, écharpes, vêtements empilés sur le même porte-manteaux.
Toutefois, Pediculus humanus capitis ne peut pas survivre plus de 4 à 36 heures en dehors du cuir chevelu. La transmission par l’eau n’a pas été démontrée (piscines…).
Les poux de tête mesurent 2 à 3 mm de long. Ils marchent et s’agrippent aux cheveux grâce aux griffes de leurs 6 pattes. Dépourvus d’ailes, ils ne volent pas et ne sautent pas.
Les poux se nourrissent exclusivement de sang et peuvent vivre sur le cuir chevelu jusqu’à deux mois. La femelle pond 4 à 10 oeufs (lentes) par jour pendant 3 à 4 semaines.
A la ponte, les lentes sont solidement collées aux cheveux près du cuir chevelu où l’incubation (7 à 10 jours) est facilitée par la chaleur et l’humidité. Après éclosion, la lente donne une larve qui devient adulte 2 semaines plus tard.
Infos clés
Après une sortie en forêt dans les zones à risque, inspecter toute la surface du corps le corps à la recherche du parasite.
Si une tique est accrochée, la retirer dans les 24 heures afin de limiter les risques de transmission de maladies. Noter la date et l’endroit de la morsure.
Surveiller l’apparition d’un érythème migrant à partir de la morsure quelques jours après.
Pratiquer la vaccination par Ticovac des enfants vivant dans une région à risques, seule prévention contre la méningoencéphalite à tiques.
Pour approfondir – Le cycle de la tique
Le cycle de développement des tiques peut durer de 6 mois à 8 ans suivant les conditions de l’environnement. La tique passe d’abord par les stades de larve et de nymphe, puis devient adulte, chaque stade nécessitant un repas sanguin. Dans le cas où celui-ci ne peut avoir lieu, la tique peut attendre jusqu’à l’année suivante.
Les repas sanguins, de 2 à 5 jours, se font sur différents animaux (mammifères dont l’homme, oiseaux). La femelle fécondée, dont les besoins augmentent, peut se nourrir de sang pendant 11 jours consécutifs ! Au cours de tels repas, la tique porteuse du virus de la méningoencéphalite peut transmettre le virus à l’homme. Plus le repas est long, plus le risque de transmission du virus est élevé.
La tique a pu elle-même être contaminée lors d’un précédent repas sur un animal infecté ou dès son éclosion, puisqu’une tique femelle infectée peut transmettre le virus à tout ou partie de ses 500 à 5 000 oeufs ! Après une telle ponte, la femelle meurt d’épuisement.
Infos clés
En cas de contamination par la gale, traiter l’enfant selon le schéma proposé par le médecin, laver les vêtements et le linge à une température supérieure à 60 °C et vaporiser un antiparasitaire sur les objets non lavables.
Mesures d’hygiène : se laver souvent les mains, couper les ongles de l’enfant et prévoir son éviction trois jours après le traitement.
Traiter préventivement les personnes vivant sous le même toit.
pour approfondir – Les traitements oraux
Selon la contamination, le médecin peut être amené à prescrire un traitement par voie orale, en complément ou à la place du traitement local. Il consiste à administrer du Stromectol (ivermectine) à la posologie de 200 µg d’ivermectine par kg de poids corporel, soit un comprimé de 3 mg pour un enfant de 15 kg (poids en dessous duquel la sécurité n’a pas été établie). Il se prend à jeun, en prise unique. Pour l’enfant de moins de 6 ans, les comprimés sont écrasés.
Un vermifuge naturel
Les semences de courges mondées sont reconnues traditionnellement comme vermifuges actifs sur le Tænia saginata. Ce serait la cucurbitine qui agirait en paralysant le ver sans le lyser. Finement broyées, elles peuvent être prises chez l’enfant selon la préparation suivante : 60 g de semences de courge + 20 g de sucre + 10 g d’eau de fleur d’oranger + 160 g d’eau (en prise unique). Une purgation saline est nécessaire 4 à 5 heures après pour évacuer le ver. En cas d’échec, ce traitement peut être répété les jours qui suivent.
Infos clés
Toute démangeaison anale, toute nervosité, tout sommeil perturbé chez un enfant doivent faire rechercher la présence d’oxyures.
En cas d’oxyure, traiter le même jour l’enfant et les membres de la famille. Renouveler la cure 2 à 3 semaines après la première prise.
Face à toutes ces helminthoses, il faut avoir une hygiène rigoureuse : laver régulièrement les mains de l’enfant, couper et brosser les ongles, changer chaque jour les sous-vêtements et laver le linge à 60 °C.
pour approfondir – L’échinococcose alvéolaire
L’échinococcose alvéolaire est due à un parasite de la famille des ténias appelé Echinococcus multilocularis ou « ver du renard ». Il parasite l’intestin du renard mais aussi celui du chien ou du chat, sans entraîner de troubles particuliers. L’homme se contamine par ingestion d’oeufs de parasites lors de contacts directs avec des animaux infectés ou lors de contacts indirects, c’est-à-dire via les excréments (et non les urines) de ces animaux ayant souillé des végétaux mais aussi la terre. Les zones d’endémie connues en France métropolitaine sont le Massif Central, la Franche-Comté, la Lorraine et les Alpes.
Plusieurs années (5 à 15 ans) s’écoulent entre l’infestation et les premières manifestations cliniques (douleurs abdominales, ictère, hépatomégalie, fièvre). La larve se développe lentement dans le foie. Elle est à l’origine d’une pseudo-tumeur (« cancer vermineux du foie »), longtemps asymptomatique. Cette maladie nécessite un traitement à vie qui empêche le développement du parasite sans le tuer (Zentel), associé parfois à une ablation du tissu parasitaire. Dans certains cas, une transplantation hépatique est envisagée.
Dans les zones connues de transmission, il faut :
laver soigneusement les mains de l’enfant qui a joué avec de la terre ou qui a toiletté son animal de compagnie.
laver systématiquement les fruits et légumes, cuire les aliments provenant des champs, des forêts ou des jardins potentiellement accessibles aux renards. Les oeufs d’échinocoques sont détruits par la cuisson (à 60 °C en 10 minutes, à 70 °C en 5 minutes et à 100 °C en une minute) ; ne jamais manger ces végétaux crus même après congélation car les oeufs supportent les températures froides.
Considérés comme médicaments
Le droit européen considère les insecticides et acaricides destinés à être appliqués sur l’homme comme des médicaments à usage humain.
Depuis le 27 avril 2007, date de la parution au Journal officiel de cette disposition, tous les anti-poux, quelle que soit leur composition, devraient donc avoir une autorisation de mise sur le marché.
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