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Publié le 8 septembre 2007
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Didier Lehu, Lomme (59)

TFR, marges arrière, abandon ou pas de la remise grossiste sur les achats directs…, le gouvernement fera comme bon lui semble. Je suis devenu fataliste car j’ai toujours connu la pharmacie pressée comme un citron. Le fait d’avoir 36 ministères de tutelle ne facilite pas les négociations. Une remontée des marges arrière à 20 % me paraît irréaliste. En revanche, puisque l’on attend de nous un effort supplémentaire de 60 millions d’euros, le gouvernement sera obligé de lâcher du lest sur la marge grossiste. L’application du « tiers payant contre générique » à une quarantaine de départements supplémentaires va faciliter la réalisation du nouvel objectif d’économies, mais il sera remis sur le tapis à chaque dérapage des dépenses de santé.

Claire Kalk, Mutzig (67)

Une fois de plus, on tape sur le pharmacien pour faire des économie ; le médecin continue à ne pas prescrire des génériques et le client à ne pas dire oui. Après la moralisation des pratiques sur les marges arrière et leur plafonnement à 15 % en 2007, il faudrait songer à les revaloriser. Les données ne sont plus les mêmes : les prix des génériques ont baissé et le nombre de groupes génériques a considérablement augmenté. Notre travail de substitution se complique de plus en plus. Subir des TFR en dessous de 60 % de pénétration des génériques… tout va dépendre du type de molécules. Il sera relativement facile d’aller au-delà pour des médicaments de l’aigu, en revanche cela risque d’être impossible pour les médicaments du chronique concernant des pathologies sensibles.

Jean-François Levaillant, Carros (06)

Dans la mesure où l’objectif national de substitution de 75 % est déjà atteint, il était prévisible que les payeurs mettent la barre un peu plus haut. Acceptons-en l’augure. D’un autre côté, il faut arrêter de rogner sur nos marges génériques alors que nous en faisons toujours plus. Il faut débloquer les remises et légaliser les pratiques des achats directs au prix fabricant. Concernant les marges arrière, après le règlement des débordements du marché, tous les acteurs se sont quittés sur des demi-mesures qui jettent encore le flou sur leur avenir. Il est urgent de tirer les choses au clair. Enfin, il faut rester sur le parc actuel de TFR. En rajouter ne ferait que nous compliquer l’existence.

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