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Une pharmacienne incarcérée pour escroquerie

Publié le 8 septembre 2007
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Une jeune pharmacienne exerçant à Lyon est suspectée d’avoir détourné près de 200 000 euros sur plusieurs années au préjudice de la Caisse primaire d’assurance maladie de Lyon. Mise en examen le 22 août dernier par un juge d’instruction lyonnais pour escroquerie, faux et usage de faux mais aussi pour déclarations frauduleuses, elle a été incarcérée dans la foulée.

Jusqu’à 7 000 euros par mois

C’est en avril dernier que l’attention du service de contrôle de la CPAM a été attirée par les montants élevés de versements que percevait une assurée : jusqu’à 7 000 euros par mois de remboursements de médicaments coûteux. Après plainte déposée en avril, une enquête menée par la division financière de la direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) a permis de remonter jusqu’à cette jeune pharmacienne qui avait exercé dans six pharmacies lyonnaises et en Seine-et-Marne. Elle a reconnu les faits et la perquisition menée à son domicile a permis de retrouver des feuilles de soins prêtes à l’emploi.

Sa technique était néanmoins risquée : la jeune femme remplissait à son nom des volets de facturation sur lesquels elle collait des vignettes de boîtes de médicaments périmées retournées à l’officine par les clients. Pour éviter la justification d’une prescription médicale d’origine, elle signalait qu’il s’agissait d’un « renouvellement d’ordonnance ». Il lui suffisait alors d’ajouter le tampon de la pharmacie dans lequel elle exerçait pour donner à la feuille de soins la conformité nécessaire. Les premiers détournements remonteraient à trois ans. L’argent détourné semble avoir été systématiquement dépensé dans la foulée.

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