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l’avis du pharmacologue
Le ranibizumab est un fragment d’anticorps monoclonal humanisé recombinant dirigé contre le facteur de croissance vasculaire humain de type A (VEGF-A). Il se lie avec une haute affinité aux isoformes du VEGF-A, empêchant le VEGF de se lier à ses récepteurs (VEGFR-1 et VEGFR-2). Cette liaison contrarie la prolifération des cellules endothéliales et la néovascularisation, et réduit la perméabilité vasculaire, phénomènes contribuant à la progression de la forme néovasculaire de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
L’efficacité et la tolérance du traitement intravitréen par le ranibizumab sont évaluées dans trois études randomisées, en double-aveugle, contrôlées, versus placebo ou traitement actif par vertéporfine (Visudyne). Elles ont inclus au total plus de 1 300 sujets. 95 % des patients traités par l’anticorps ont conservé leur acuité visuelle initiale après un an de traitement et 90 % après deux ans. Mieux : 35 % à 40 % d’entre eux ont présenté une amélioration de leur acuité visuelle à un an (5 % pour le placebo, 6 % pour la vertéporfine). Le bénéfice pour les patients est donc important en ce qui concerne les activités quotidiennes liées à la vision de près, à la vision de loin et à la dépendance relative à la vision. En revanche, les formes évoluées de l’affection, avec fibrose sous-rétinienne et atrophie géographique, ne répondent pas au ranitizumab. Lucentis est globalement bien toléré : les événements graves concernant moins de 1 % des patients (inflammation intraoculaire, élévation de la pression intraoculaire notamment). Lucentis améliore le service médical rendu de façon importante (ASMR II) dans la prise en charge de la DMLA avec néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire.
Voir la présentation du médicament dans « Le Moniteur » n° 2687 du 14 juillet 2007.
DENIS RICHARD
Denis Richard, pharmacologue, analyse pour vous l’originalité pharmacologique, le degré d’innovation et l’intérêt thérapeutique des nouveaux principes actifs arrivant à l’officine.
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