Retraite Réservé aux abonnés

Les pharmaciens tiennent mordicus à l’autonomie de leur caisse de retraite

Publié le 8 septembre 2007
Mettre en favori

Le régime social des indépendants (RSI) souffle sa première bougie. Créé en juillet 2006 par les pouvoirs publics, il avait fusionné trois régimes différents en un seul et même organisme : l’AMPI (l’assurance maladie de tous les indépendants, y compris les professions libérales), l’AVA (l’assurance vieillesse, invalidité et décès des artisans) et l’Organic (l’assurance vieillesse, invalidité et décès des industriels et commerçants). A l’occasion de cet anniversaire, Dominique Ligier, directeur général du RSI, tire un premier bilan positif : « La fusion est maintenant totalement opérationnelle. Un an après, la majorité des caisses des travailleurs indépendants ont été rassemblées au sein de trente entités régionales. »

Les assurés gagnent en simplicité

Toutes les cotisations d’assurance maladie, maternité et retraite dépendent d’un seul et même organisme. « A partir de janvier 2008, ils auront un seul interlocuteur unique pour toutes leurs prestations », précise Dominique Ligier.

Une révolution? Pas pour les pharmaciens. Car, au moment de la création du RSI, les 27 000 pharmaciens qui dépendent du régime des indépendants avaient tenu, ainsi que les autres professions libérales, à conserver l’indépendance de leur caisse d’assurance vieillesse (CAVP). Le seul rattachement au RSI est la caisse d’assurance maladie. « Il était en effet préférable de garder l’autonomie de notre caisse de retraite car elle est bénéficiaire, contrairement à celles des autres branches des travailleurs indépendants », arguë Jean-Claude Gak, vice-président de l’Union des pharmaciens de la région parisienne, élu au conseil d’administration de la Caisse d’assurance maladie des professions libérales.

Il n’empêche, le RSI n’a pas perdu tout espoir d’absorber les caisses de retraite des professions libérales. « Une gestion informatique unique leur permettrait de faire des économies d’échelle », suggère Dominique Ligier. Les pharmaciens ne l’entendent pas de cette oreille. « La caisse de retraite des pharmaciens restera indépendante, martèle Jean-Claude Gak. Dans l’état actuel des choses, une fusion ne permettrait pas de faire des économies de coûts de gestion. » Le débat reste ouvert. Les pharmaciens, eux, devront rester vigilants.

Publicité