Les génériques en Europe
Lors d’un séminaire de la société André Rey Consultants organisé en juillet dernier, Suzette Kox, directrice des affaires scientifiques à l’EGA (European Generic Medicines Association), a présenté la situation des génériques dans un certain nombre de pays européens. Le Sud est à la traîne.
Premier constat, les génériqueurs sont en passe de devenir les principaux fournisseurs de médicaments en Europe : 60 % en valeur et 80 % en unités pour l’ensemble de l’UE ; 50 et 65 % en Allemagne, Danemark, Pays-Bas et au Royaume Uni ; 10 et 17 % en Belgique, en France et au Portugal, où ces chiffres sont en pleine croissance. Les pays du Sud conservent une pénétration modeste et stationnaire.
Le tableau ci-contre classe par ordre croissant les parts de marché des génériques en valeur. On remarque leur importante pénétration dans les pays d’Europe de l’Est.
Les biosimilaires vont doper le marché
Le marché devrait continuer à croître puisque le nombre de demandes d’AMM pour des génériques est passé de 55 en 2002 à 65 en 2004 et 2005. Peu à peu, les industriels se tournent aussi vers la nouvelle procédure décentralisée (265 demandes en 2006).
L’arrivée des premiers biosimilaires devrait aussi doper ce marché. Il s’agit, rappelons-le, de copies de molécules d’origine biologique obtenues par biotechnologie et généralement onéreuses. En 2006, deux hormones de croissance ont été commercialisées en France et trois nouvelles demandes ont été déposées. Pour 2007, trois avis favorables à l’AMM ont été émis, une vient d’être obtenue (pour l’EPO) et au total douze à quinze demandes devraient être déposées.
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