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l’avis du pharmacologue

Publié le 22 septembre 2007
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L’ivabradine est un antiangoreux spécifiquement indiqué en cas d’angor stable chronique avec un rythme sinusal normal et une contre-indication ou une intolérance aux bêtabloquants. Il s’agit d’un inhibiteur sélectif et spécifique du courant cardiaque pacemaker/f qui contrôle la dépolarisation diastolique spontanée au niveau du noeud sinusal et régule la fréquence des battements du coeur. Ses effets, localisés, respectent les temps de conduction intra-auriculaire, auriculoventriculaire ou intraventriculaire, la contractilité myocardique ou la repolarisation ventriculaire. L’ivabradine est une molécule bradycardisante réduisant le travail du myocarde. Son action concerne aussi le courant rétinien/h, d’où la survenue d’effets indésirables comme des phosphènes.

L’efficacité et la tolérance de l’ivabradine ont été évaluées sur près de 3 000 patients dans quatre études comparatives et trois études non comparatives. Plus efficace qu’un placebo, l’ivabradine n’a pas une activité inférieure à celle de l’aténolol ou à celle de l’amlodipine. L’Afssaps ne dispose pas d’études versus d’autres inhibiteurs calciques, ni d’études incluant des patients ayant une contre-indication ou une intolérance aux bêtabloquants.

Procoralan améliore le service médical rendu de façon modérée (ASMR III) chez les patients ayant une fraction d’éjection ventriculaire gauche inférieure à 45 % asymptomatique contre-indiquant l’emploi des inhibiteurs calciques bradycardisants (vérapamil, diltiazem).

Voir présentation dans « Le Moniteur » n° 2692 du 15.9.2007.

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