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L’UFC dénonce l’emprise de la visite médicale

Publié le 29 septembre 2007
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L’assurance maladie rembourse des médicaments qui coûtent de plus en plus cher et donc aggravent le déficit. Sans apporter une réelle avancée en matière thérapeutique. Pis, nombre des médicaments mis sur le marché ces dernières années sont moins efficaces que ceux qu’ils sont censés remplacer », peut-on lire dans le numéro d’octobre de Que Choisir. Ce reproche, l’UFC le fait après s’être s’est penchée sur la consommation de quatre classes de médicaments entre 2002 à 2006.

Confier la visite médicale à la HAS ?

Est ainsi dénoncé l’Inexium, utilisé pour contourner les génériques des IPP. Quant aux AINS dans l’arthrose, « les médecins ont préféré prescrire en masse l’Art 50 alors même que son efficacité est jugée inférieure à d’autres médicaments pourtant plus efficaces et moins coûteux ». Dans l’hypertension enfin, les sartans sont préférés aux IEC « alors qu’ils sont, selon deux études de référence, moins efficaces et plus coûteux ». Et qu’ils sont les seuls à faire baisser la mortalité, selon la revue. De plus, l’UFC souligne une hausse sans raison objective de 54 % des dépenses liées aux sartans sur la période étudiée.

Pour expliquer ces prescriptions « manifestement irrationnelles », l’UFC remet en cause l’emprise de la visite médicale (VM), à visée essentiellement commerciale, qui fait que « les médecins ont perdu le contrôle de la prescription ». Pour soutenir des prescripteurs débordés, l’UFC propose aux pouvoirs publics la création d’un corps de 1 700 VM dépendant de la HAS. Coût estimé : 200 MEuro(s), dont la moitié serait demandée… aux laboratoires.

L’UFC annonce qu’elle publiera des études sur d’autres classes médicamenteuses. En attendant, elle estime que « tant qu’aucune mesure ne sera prise pour stopper ces gâchis », des mesures type franchises, censées « responsabiliser » l’usager « éternel coupable », sont malvenues.

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