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La Cour des comptes accuse l’Etat d’abandonner le médicament
La dernière audition de la Cour des comptes par la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale, sur le thème de « la prescription, la consommation et la fiscalité des médicaments », a largement repris le volet médicament de son rapport annuel présenté le 12 septembre dernier. La présidente de la chambre en charge des questions sociales à la Cour, y rappelait ce qui fait l’« exception française », à savoir un circuit d’admission au remboursement « trop peu sélectif », un comportement des médecins « trop peu encadré » et des patients « trop peu informés ». Elle a également dénoncé le désengagement de l’Etat en matière d’information sur le médicament : « Le ministère de la Santé et notamment la Direction générale de la santé ne remplissent pas suffisamment leur rôle de coordination et d’impulsion des agences. Le ministère est débordé, d’autant plus qu’il ne les finance plus. » En effet, 55 % du budget de l’Afssaps et 90 % de celui de la commission de la transparence sont couverts par les redevances de l’industrie…
Manque de transparence
Par ailleurs, la présidente a déploré la réactivité insuffisante de la France en termes de pharmacovigilance et le manque de transparence des groupes de travail chargés de l’évaluation des médicaments. Elle refuse que « le besoin d’accompagnement des patients soit abandonné à l’industrie pharmaceutique ».
Enfin, la Cour des comptes s’est inquiétée de ne disposer d’aucune donnée sur le travail des délégués de l’Assurance maladie ! Ces « Pères Fouettard » mandatés par les caisses auprès des médecins sont généralement des « personnes reconverties » en interne, dont la formation reste floue et l’impact encore plus…
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