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Les produits de spécialité prennent le pouvoir
Pour la première fois en 2006, la moitié des blockbusters a été constituée de produits de spécialité, lesquels s’adressent à une population ciblée. Ceci dans un contexte de « prise de pouvoir par les autorités de santé dans la façon de prendre en charge le patient », analyse IMS Health au travers de son étude annuelle « Intelligence 360° ».
C’est la dernière année qu’une classe généraliste sera à la première place en termes de CA (les hypolipémiants seront dépassés l’an prochain par les anticancéreux, aux alentours de 35 Md$ de CA). Et le gros des pipelines des principaux laboratoires est constitué de ces produits de spécialité – parmi lesquels les biotechs (27 % du pipeline). Par ailleurs, le « blockbuster généraliste » n’a plus la cote : l’arrivée d’un générique lui fait perdre en moyenne la moitié de ses volumes. Or l’équivalent de 65 Md$ de produits ont perdu leur exclusivité lors des 5 dernières années pour 13,5 Md$ de produits lancés. Reste une interrogation fondamentale posée par l’économiste Claude Le Pen : compte tenu de leur poids croissant dans la dépense, « jusqu’à quand les payeurs accepteront-ils de payer, sans être trop regardants, les produits de spécialité », traditionnellement chers ?
Redistribution des cartes
Du coup, chacun cherche de nouveaux débouchés, y compris en marchant sur les plates-bandes du voisin. Les partenaires d’hier peuvent devenir les concurrents de demain. Ainsi, dans ce contexte de croissance des produits de spécialité, aura-t-on besoin demain de 22 000 officines pour dispenser un médicament à 2 000 patients ?, s’interrogeait un responsable d’IMS lors de la présentation de l’étude. Et c’est précisément sur ces produits d’avenir que se développent le plus les circuits de distribution parallèles à l’officine.
Autre point à avoir en tête, l’Europe occidentale (à + 3,5 % de CA) est moins intéressante qu’avant pour les laboratoires (16 % de la croissance en 2006 contre 29 % en 2001) à comparer à la part des marchés émergents (27 % de la croissance en 2006, 13 % en 2001). Tandis que les Etats-Unis restent le moteur de la croissance (50 %, à + 8,1 %) grâce à l’extension de Medicare en 2006. Mais la « belle époque » est derrière nous et 2006, année charnière, était annonciatrice de nombreuses incertitudes.
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