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Survivrez-vous à 2020 ?

Publié le 6 octobre 2007
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Selon une étude sur l’avenir de la distribution du médicament, le rôle accordé au pharmacien se limitera essentiellement au conseil.

Aen croire l’étude « Pharma 2020 : quelle voie prendrez-vous ? », réalisée par Price Waterhouse Coopers (PwC), la distribution mondiale du médicament devrait changer de manière radicale d’ici 13 ans. Première prédiction du cabinet de conseil : la diminution du rôle des grossistes car les labos privilégieront la vente directe. « La prolifération des services de transport à l’échelle mondiale aura rendu possible l’expédition des médicaments directement aux pharmacies, permettant aux laboratoires de réduire leurs stocks, de contrôler les pertes de produits plus efficacement et de diminuer leurs coûts de livraison », confirme Steve Knight, l’un des auteurs de l’étude. Les grossistes-répartiteurs, eux, devront élargir leur spectre d’activités, par exemple en investissant dans le capital des officines – quand la réglementation le permet.

Créer un lien plus direct entre industriels et pharmacies, oui, mais pas seulement. Car, d’après PwC, certains traitements seront directement adressés aux patients ou aux fournisseurs de soins (médecins, infirmiers…).

Trouver de nouveaux circuits de distribution

En 2020 toujours, le médecin téléchargera l’ordonnance sur la carte santé du patient qui devra alors la transmettre à une officine en ligne. Elle lui enverra directement son traitement à domicile. « Cela permettra de libérer les pharmacies de détail pour réaliser des activités à plus forte valeur ajoutée, comme le conseil aux patients et leur surveillance. »

Cette révolution annoncée de la chaîne de distribution mondiale du médicament prend sa source dans le changement inéluctable du « business model » des laboratoires. D’après PwC, ceux-ci devront faire face à une forte mondialisation. « Un cinquième de la vente de médicaments sera réalisé dans les pays émergents comme l’Inde, la Chine, le Brésil ou la Russie ».

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Le nombre de produits fabriqués par les laboratoires devra donc augmenter afin de faire face à cette demande croissante. Or, les officines de détail ne pourront pas forcément absorber cette inflation de nouveaux médicaments. D’où la nécessité de trouver de nouveaux circuits de distribution. Et aux pharmaciens de réinventer leur mode de fonctionnement.