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Surconsommation de médicaments due au bruit

Publié le 6 octobre 2007
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Les hommes de 40 à 69 ans risquent six fois plus d’être sous traitement antihypertenseur quand leur domicile est survolé par des avions passant à moins de 1 000 mètres d’altitude. Et les femmes de la même tranche d’âge ont dix fois plus de risque d’être accros aux anxiolytiques ou aux antidépresseurs si elles habitent près d’un point noir ferroviaire. Autant d’exemples qui prouvent, s’il en était encore besoin, que le bruit nuit.

Aucune tranche d’âge n’est épargnée

C’est une enquête, menée par le cabinet Open Rome sur 4 391 patients de plus de 15 ans dans 30 communes franciliennes, qui a objectivé l’effet néfaste sur la santé d’une exposition sonore trop élevée. Au-delà de 65 décibels, les hommes ont plus de troubles du sommeil. Ceux de plus de 70 ans consomment même cinq fois plus d’antidépresseurs que les autres quand le bruit routier diurne au domicile dépasse 75 décibels.

Et aucune tranche d’âge n’est épargnée. Les hommes jeunes ont ainsi douze fois (!) plus de troubles du sommeil quand ils font plus de deux heures par jour de trajet au guidon de leur deux-roues. Même motif, même punition pour les femmes. Pour elles, l’équation se résume à « deux heures de voiture quotidiennes, deux fois plus de difficultés à bien dormir ».

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