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La caisse primaire durcit le ton

Publié le 13 octobre 2007
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Un record national. Dans les Bouches-du-Rhône, chaque assuré social dépense 2 500 euros par an pour ses dépenses de santé ! Mine de rien, cela représente 25 % de plus que la moyenne nationale. François-Emmanuel Blanc, directeur général de la plus importante caisse primaire de France (1 756 000 assurés dont 208 000 CMU, 6 milliards d’euros de budget), doit aussi faire face aux arrêts de travail supérieurs de 45 % à la moyenne nationale, sans raison épidémiologique.

En 2006, les indemnités journalières ont représenté 329 millions d’euros de remboursement, soit 6,22 % des dépenses de santé. Elles ont concerné 153 408 personnes et entraîné la perte de 11,4 millions de journées de travail. Pour améliorer la situation, la Sécurité sociale communique auprès des chefs d’entreprise, centralise la gestion des arrêts de travail, augmente les contrôles (25 000 par an, soit deux fois plus qu’en 2000), sensibilise les médecins, voire interdit à certains (8 au total) de prescrire des arrêts.

Satisfaction pour les génériques

Dernier point négatif, la prise en charge pour les ALD. Théoriquement, les prescriptions intercurrentes doivent être remboursées au taux normal. Or ici, plus encore que dans le reste de la France, la pratique est différente.

Finalement, le seul point de satisfaction repose sur les génériques. Depuis l’instauration du dispositif « tiers payant contre générique », l’un des derniers élèves de la classe s’est hissé dans le groupe des meilleurs. Grâce aux pharmaciens en particulier, le taux de substitution a bondi à 82 %, soit 22 % de mieux qu’au premier janvier.

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