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Apprendre à gérer sa « petite entreprise »
La faculté de Châtenay-Malabry met en place cette année des études de cas en 5e année filière officine. Objectif : apprendre aux étudiants à monter un projet professionnel, du rachat d’une officine à l’élaboration d’un véritable projet d’entreprise.
L es étudiants bénéficiaient déjà en cinquième année d’une vingtaine d’heures sur le merchandising et le marketing officinal, le management et la comptabilité avec des conférences sur l’installation officinale réalisées par un expert-comptable. « Nous avons souhaité développer ces aspects pratiques en leur proposant de travailler sur un projet professionnel », explique Hélène Van Den Brink, responsable de la filière officine à la faculté de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).
Concrètement, les étudiants seront chargés de réfléchir au rachat d’une officine mais également d’élaborer des perspectives d’évolution à partir de deux cas de figure (une pharmacie située en région parisienne, avec un adjoint à temps plein et plusieurs préparatrices, et une seconde proche de Lyon avec un titulaire et un adjoint à temps partiel). « L’idée est qu’ils en fassent l’officine de leurs rêves », ajoute Hélène Van Den Brink.
Monter un projet professionnel
La filière industrie de la faculté a servi de modèle. Depuis une dizaine d’années, les étudiants de cinquième année réalisent chaque année des études de cas consistant, sur un thème donné – par exemple « les anticorps monoclonaux en application thérapeutique sur certains cancers », « les hormones de croissance » -, à élaborer toutes les étapes nécessaires au lancement de médicaments, de la phase de recherche à la phase de commercialisation.
« Le but était de rendre les enseignements plus attractifs, de permettre aux étudiants d’appliquer ce qu’ils étudiaient en cours, souligne Pierre Tchoreloff, responsable de la filière industrie. Cela leur demande beaucoup de travail personnel mais ils en sont vraiment satisfaits. » Les étudiants se répartissent dans des groupes de travail chargés chacun d’un aspect particulier de l’industrie (recherche, développement clinique…).
Apprendre à respecter la législation
Dans la filière officine, le projet doit démarrer fin octobre par une présentation des deux études de cas. Sur le même principe que dans la filière industrie, les étudiants constitueront des groupes de travail chargés chacun d’un aspect particulier (les groupes « étude de marché », « évolution des finances », « démarche auprès des banques »…). « Il ne s’agira pas seulement d’étudier la gestion mais aussi le droit, ajoute Hélène van den Brink. Au travers de ces études de cas, ils se rendront compte que toutes leurs idées ne sont pas applicables, qu’il y a une législation à respecter. Les pharmaciens d’officine n’ont pas le droit aujourd’hui par exemple de faire de la communication. »
Courant mars, une deuxième réunion permettra de faire le point sur les réalisations et de les corriger.
La troisième réunion servira à finaliser les deux études mais aussi à préparer la soutenance. Pour stimuler les étudiants, les travaux devront faire l’objet d’un rapport présenté à l’oral devant un jury composé d’enseignants et de professionnels.
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