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Un officinal crée un « contre-blog » à celui de Michel-Edouard Leclerc

Publié le 3 novembre 2007
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Comment se faire entendre quand on est seul, à plein temps dans son officine et qu’on refuse que les jeux se fassent sous la pression de la grande distribution ? Ugo Colonna d’Istria de Sinorca, 32 ans et titulaire à Marseille, a trouvé la réponse : ouvrir un blog (1) pour diffuser ses réflexions auprès des professionnels, du grand public et faire changer la donne.

L’idée a germé à la lecture du blog de Michel-Edouard Leclerc (2) où il est détaillé comment il a « réussi à briser le monopole de la parapharmacie » et comment les « pharmaciens se sont abrités pendant longtemps derrière le monopole et l’alibi de la compétence pour s’opposer à la pluralité des circuits de distribution et donc à la liberté des consommateurs d’acheter moins cher. »

Acheter des noms de domaines

Le titulaire explique : « Cela m’a choqué et j’ai eu un sursaut militant. La libéralisation du médicament est dangereuse pour les patients, comme le prouvent les récents accidents iatrogéniques en Grande-Bretagne et le retrait de produits pédiatriques aux Etats-Unis. Cette actualité pourrait sauver le monopole, ce type d’accidents n’existant pas en France. Elle est également dangereuse pour les confrères qui se sont endettés pour acheter une officine. » Dans sa lettre ouverte au distributeur, il insiste sur les qualités d’écoute, de conseils, de maillage géographique des officinaux, et demande pourquoi changer un système qui a fait ses preuves.

Après avis juridique, le titulaire a acheté des noms de domaines que « Leclerc pourrait utiliser s’il voulait vendre des médicaments sur Internet ». Il a fait de même avec Carrefour. L’e-commerce n’a qu’à bien se tenir.

(1) http://www.pharmacie-leclerc.blogspot.com

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(2) http://www.michel-edouard-leclerc.com/ content/xml/parapharmacie.xml