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Une toxicologue dans la police scientifique
Ses études de toxicologie ont mené Marie-Hélène Ghysel au laboratoire de police scientifique de Lille dont elle est aujourd’hui directrice adjointe. Elle affiche toujours sa passion pour ce métier qui allie recherche et résolutions d’énigmes.
Marie-Hélène Ghysel a fait tout son cursus à la faculté de pharmacie de Lille. Elle possède un DEA d’écotoxicologie et a travaillé, parallèlement à ses études, au centre hospitalier régional sur l’analyse de sang de personnes intoxiquées (elle y avait obtenu un poste d’attaché). « Quand j’ai terminé ma thèse de troisième cycle, mon responsable de thèse venait d’être nommé directeur du laboratoire de police scientifique de Lille. Il m’a proposé un poste. J’ai visité le laboratoire et je me suis dit : « Pourquoi ne pas essayer ?… » », se souvient Marie-Hélène.
De la thèse à l’expertise
« Le travail m’a tout de suite plu, poursuit Marie-Hélène. Nous travaillions pour la police ou pour la justice dans le cadre de commissions d’expertise émanant de magistrats ou de réquisitions de police ou de gendarmerie. Il s’agissait, entre autres, de déterminer les causes des décès en cas de morts suspectes (empoisonnement, etc.), de faire des recherches toxicologiques (alcool, stupéfiants…) lors d’accidents de la route par exemple, d’effectuer des analyses de stupéfiants dans le cadre de saisies… »
De multiples missions
Peu à peu, le laboratoire de Lille s’étoffe en matériel et en personnel et acquiert plus d’indépendance. Titularisée, Marie-Hélène devient fonctionnaire de l’Etat et prend rapidement le statut d’ingénieur en chef. Parallèlement à ses activités au laboratoire, elle participe aux travaux de la Société française de toxicologie analytique et fait partie de commissions qui travaillent dans des domaines aussi variés que la conduite automobile sous l’influence de l’alcool ou la drogue, la soumission chimique ou encore la toxicologie médicolégale.
Pas de place à la routine !
Lorsque la section « toxicologie » (analyse des liquides biologiques) et la section « stupéfiants » (analyse de poudres, de plantes, de champignons) du laboratoire se séparent, Marie-Hélène est promue responsable de la toxicologie. En 2003, elle passe le concours de chef de service et est nommée directrice adjointe du laboratoire. « Les pharmaciens sont recherchés dans notre domaine d’activité. Ici, nous allons prochainement embaucher deux personnes », signale Marie-Hélène.
Le recrutement se fait sur concours (ouvert aux bac + 5), et sur dossier. « Le travail de police scientifique est extrêmement intéressant et diversifié, il ne laisse pas de place à la routine. Hormis peut-être le salaire de départ (aux alentours de 1 900 euros) et les affaires sordides que nous avons parfois à traiter, c’est un métier très attractif car il allie le côté recherche et l’urgence de devoir résoudre des cas parfois difficiles. »
Marie-Hélène Ghysel :
« Hormis peut-être le salaire de départ (1 900 euros) et les affaires sordides que nous avons parfois à traiter, le travail de police scientifique est très attractif car il allie le côté recherche et l’urgence de devoir résoudre des cas parfois difficiles. »
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