Cession Réservé aux abonnés

Le candidat repreneur de la pharmacie de La Pouëze interpelle Bruxelles

Publié le 26 avril 2014
Par Marie Luginsland
Mettre en favori

Depuis la fermeture inopinée de sa pharmacie en 2011, la commune de La Pouëze se bat pour la réouverture d’une autre pharmacie (voir Le Moniteur nos 2972 et 2983). Un comité de soutien a même été créé pour supporter un candidat repreneur, Stéphane Barbier, pharmacien et juriste, qui envisage une création. En effet, il n’a pas pu se faire remettre la licence par le pharmacien précédent avant l’annonce de la fermeture par l’agence régionale de santé (ARS) et l’échec du recours en référé de la mairie auprès du tribunal administratif afin d’annuler la fermeture. Ne lui reste donc que l’option de la création, la plus complexe et la plus longue puisque Stéphane Barbier ne peut obtenir aucune autorisation par voie de transfert, un transfert qui nécessiterait un quota de 2 500 habitants, selon l’ARS.

Le feuilleton connaît aujourd’hui un nouveau rebondissement. Car ni le maire, qui fait valoir la désertification (absence d’officine dans un rayon de sept kilomètres) et la création d’un lotissement supplémentaire dans sa commune située à 26 kilomètres d’Angers, ni Stéphane Barbier, selon lequel la population de la zone desservie excède bien le quota de 2 500 habitants, ne sont décidés à en rester là. Alors que des procédures sont en cours contre l’ARS notamment pour discrimination par entrave à l’exercice d’une profession, Stéphane Barbier, soutenu par le maire et une grande majorité des habitants, a porté l’affaire auprès de la Commission européenne. Il attend beaucoup de Bruxelles qui demande depuis des années la libéralisation des professions réglementées. La France est en ligne de mire et c’est à l’Europe désormais de décider du sort de La Pouëze. Pour l’heure, Stéphane Barbier n’en délaisse pas pour autant le terrain. Outre son projet d’officine, il poursuit celui de la construction à proximité d’un cabinet médical pouvant accueillir les consultations de deux médecins. D’autres rebondissements sont néanmoins à prévoir. Car l’ARS souligne de son côté que, dans une approche territoriale, la stratégie de structuration des soins de proximité prévoit le regroupement de médecins à l’échelle de l’intercommunalité… mais avec au minimum trois médecins.

Publicité