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- La pharmacie mondiale entre en fusion
Pour faire face aux difficultés qui les touchent, les laboratoires cherchent depuis plusieurs années un nouveau modèle de développement. Le positionnement dans les pays émergents est une stratégie prisée, qui ne suffit toutefois pas à pallier les pertes liées aux contraintes économiques et à l’âpre concurrence des génériques, sur les marchés matures. De même, si les pipelines sont globalement bien fournis, les nouveaux médicaments sont de plus en plus ciblés, touchant des populations restreintes. Dès lors, comment remplacer le chiffre d’affaires perdu et renouer avec la rentabilité ?
Recentrage des activités
Novartis, groupe diversifié réalisant toutefois 80% de son résultat opérationnel avec sa division « Pharmaceuticals » a choisi de se recentrer sur ses activités les plus rentables. D’où sa décision de céder sa santé animale à Eli Lilly, ses vaccins à GlaxoSmithKline, d’externaliser son OTC dans une joint-venture commune avec GSK, tout en acquérant le portefeuille en oncologie de ce dernier… De même, Bayer va acquérir le « Consumer » de Merck & Co, un segment sur lequel l’allemand a enregistré des ventes de 7,7 milliards d’euros en 2013. Deux grosses opérations ont par ailleurs été annoncées en avril : Valeant, soucieux de se renforcer sur certains de ses domaines de prédilection (ophtalmologie, dermatologie) a ainsi lancé une OPA sur Allergan, pour 33 milliards d’euros. Mais c’est surtout l’offre record de Pfizer qui défraie la chronique: le leader mondial a mis 76 milliards d’euros sur la table pour acquérir AstraZeneca. Il est vrai que l’enjeu est important pour Pfizer, qui cherche des relais de croissance pour faire face à de nouvelles pertes de brevets majeurs d’ici 2015 (Celebrex, Lyrica et Enbrel aux USA et/ou en Europe). Le géant américain pourrait relever son offre ou contacter directement les actionnaires d’AstraZeneca…