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Pharmacorésistance généralisée

Publié le 10 mai 2014
Par Marjolaine Labertonière
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Un rapport de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) publié le 30 avril constate l’extension de la résistance aux antimicrobiens dans toutes les régions du globe. Il alerte tous les acteurs concernés pour les inciter à mener des actions coordonnées urgentes afin d’éviter que le monde ne s’achemine vers une « ère postantibiotiques ». La crainte principale concerne le comportement de sept bactéries à l’origine de septicémies, diarrhées, pneumonies, infections urinaires et gonorrhée, pour lesquelles la résistance à des antibiotiques de dernier recours se généralise. Une section du rapport traite des agents infectieux responsables de la tuberculose, du paludisme, du sida et de la grippe. Pour l’OMS, médecins et pharmaciens peuvent contribuer à lutter contre cette pharmacorésistance en encourageant la prévention des infections (mesures d’hygiène et vaccination), et en ne prescrivant ou en ne délivrant des antibiotiques qu’à bon escient.

En France, les données font état d’Escherichia coli résistantes aux céphalosporines de 3ème génération ou C3G (8 %) et aux fluoroquinolones (18 %). 25 % des Klebsiella pneumoniae résistent aux C3G, mais jusqu’à présent aucune souche ne résiste aux carbapénèmes utilisés en dernier recours. 20 % des Staphylococcus aureus expriment une résistance à la méthicilline. Aucune Neisseria gonorrhoeae testée n’a montré de résistance aux C3G malgré une diminution de la sensibilité et des échecs au traitement.

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